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C’est au gouvernement de se positionner, répond l’opposition à Macron

PARIS (Reuters) – Plusieurs responsables de l’opposition ont dénoncé jeudi une intervention « à sens unique » d’Emmanuel Macron mercredi soir, refusant d’apporter un blanc seing à un gouvernement dont ils attendent désormais qu’il dise quelle politique il entend mener pour rassembler une majorité.

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Sortant de son silence trois jours après avoir perdu la majorité absolue à l’Assemblée nationale à l’issue des élections législatives, Emmanuel Macron a demandé aux partis d’opposition de « dire jusqu’où ils sont prêts à aller » pour bâtir « des compromis nouveaux ».

Cette déclaration a été très fraîchement accueillie par la plupart des opposants, qui ont renvoyé le chef de l’Etat à sa propre responsabilité de redéfinir et de présenter clairement son projet de gouvernement.

« L’intervention du président de la République était à sens unique », a souligné la socialiste Valérie Rabault sur France Inter.

« S’il reste sur son projet, il n’a pas de majorité absolue et c’est lui qui va être coincé, c’est lui qui va bloquer la France, ce n’est pas nous », a-t-elle ajouté.

« Il n’a pas fait une proposition, il a posé un ultimatum », a renchéri le député de la France insoumise (LFI) Manuel Bompard, qui a lui aussi reproché au chef de l’Etat de vouloir tordre le bras aux groupes parlementaires de l’opposition pour qu’ils soutiennent le programme sur lequel il a été élu à l’Elysée il y a deux mois.

« Sur cette base-là, il est évident que pour notre groupe, qui a mené deux campagnes électorales en opposition à ce projet, il est évidemment impossible que nous participions à sa mise en oeuvre », a-t-il poursuivi sur RTL.

Estimant qu’Emmanuel Macron « n’a pas eu de majorité d’adhésion à son projet ni à l’élection présidentielle ni aux élections législatives », Manuel Bompard a appelé le président à le modifier et la Première ministre Elisabeth Borne à venir le présenter devant l’Assemblée nationale et se soumettre à un vote de confiance.

« C’est comme ça qu’on fait dans une démocratie », a-t-il insisté.

DÉFINIR LES « LIGNES ROUGES »

Dès mercredi soir, le nouveau président du groupe parlementaire des Républicains (LR) à l’Assemblée, Olivier Marleix, avait affiché lui aussi son refus de donner un « chèque en blanc » à Emmanuel Macron, « de surcroît sur un projet peu clair ».

Face à cette fronde qui n’augure pas de compromis faciles pour le pouvoir, alors qu’il lui manque 44 sièges pour atteindre la majorité absolue, la porte-parole du gouvernement, Olivia Grégoire a nié toute idée d’ultimatum lancé à l’opposition et assuré qu’Emmanuel Macron avait au contraire « tendu la main » et « enclenché un dialogue ».

« Il a ouvert le début des négociations, le début du consensus et des compromis, on parle de plusieurs jours, peut-être même de plusieurs semaines », a-t-elle dit sur franceinfo.

« On attend des oppositions qu’elles se positionnent très clairement en disant ‘ça on veut, ça on ne veut pas' », a ajouté Olivia Grégoire, selon laquelle Emmanuel Macron espère avoir de premières indications sur les « lignes rouges » et les « lignes vertes » des uns et des autres à son retour du Conseil européen qui se tient jusqu’à vendredi à Bruxelles.

« Le blocage n’est pas tenable pour les Français et on doit tous le débloquer. Ça n’est pas uniquement à la majorité présidentielle de le débloquer, c’est aussi à l’ensemble des forces politiques », a insisté a porte-parole du gouvernement.

Conscients du piège que pourrait leur tendre le pouvoir en les faisant passer pour ceux qui « empêchent le pays d’avancer », notamment sur la question urgente des mesures d’aide au pouvoir d’achat, les partis d’opposition promettent tous, de l’extrême gauche à l’extrême droite, de faire des propositions de lois ou d’amendements dans les jours qui viennent.

« Ce n’est pas de la guérilla parlementaire, c’est le débat démocratique », a souligné Manuel Bompard. « S’il y a des choses qui vont dans le bon sens, nous les voterons, s’il y a des choses qui vont dans le mauvais sens, nous voterons contre. »

(Avec la contribution de Myriam Rivet et Benoît Van Overstraeten, rédigé par Tangi Salaün, édité par Jean-Michel Bélot)

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