Wall Street ouvre en baisse, les regards tournés vers la Fed
PARIS (Reuters) – La Bourse de New York a ouvert en baisse mercredi à l’approche de la publication du compte rendu de la réunion de mars de la Réserve fédérale américaine alors que la poursuite de la montée des rendements obligataires pèse sur les actions, notamment sur le compartiment technologique.
Dans les premiers échanges, l’indice Dow Jones perd 267,14 points, soit 0,77%, à 34.374,04 points et le Standard & Poor’s 500, plus large, recule de 0,98% à 4.480,59 points.
Le Nasdaq Composite cède 1,51%, soit 214,12 points, à 13.990,04.
Les investisseurs, qui prendront note à 18h00 GMT des « minutes » de la Fed, redoutent une accélération du rythme de la hausse des taux d’intérêt de la banque centrale américaine pour calmer l’inflation.
Les traders tablent actuellement à 83,1% sur une hausse de 50 points de base des taux de la Fed d’ici sa réunion de mai.
« Le pré-rallye né des anticipations de résultats des entreprises s’essouffle quelque peu en raison de la flambée des rendements et d’un dollar très fort », note Peter Cardillo, économiste chez Spartan Capital Securities.
L’indice CBOE mesurant la volatilité, aussi appelé « indice de la peur », évolue au-dessus de 22 points, son niveau le plus élevé depuis le 28 mars.
Les grands groupes du secteur des nouvelles technologies reculent encore mercredi, amplifiant le repli entamé la veille après les déclarations de la gouverneure de la Fed Lael Brainard, considérée comme une « colombe », en faveur d’une politique monétaire « plus neutre » d’ici la fin de l’année. Tesla, Meta Platforms, Apple, Amazon, Alphabet et Microsoft perdent de 1,1% à 1,5%. L’indice des « techs » reflue de 1,5%
Les compagnies pétrolières sont, pour leur part, soutenues par la remontée des cours du brut en lien avec la perspective de nouvelles sanctions contre la Russie. Occidental Petroleum, Halliburton et Marathon Oil gagnent de 1% à 2,1%. Chevron prend 0,8% et ExxonMobil 1%. L’indice de l’énergie avance de 0,7%.
Dans les fusions-acquisitions, Jetblue Airways chute de 6,4% après l’annonce d’une offre non sollicitée de 3,6 milliards de dollars (3,30 milliards d’euros) pour racheter la compagnie à bas coûts Spirit Airlines (-5,2%), une proposition qui pourrait contrarier le projet de rapprochement entre Frontier Group Holdings (-6,6%) et Spirit.
(Rédigé par Claude Chendjou, édité par Matthieu Protard)
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