Wall Street finit en hausse, dans le sillage de la tech
par Noel Randewich et Ankika Biswas
(Reuters) – La Bourse de New York a fini en nette hausse jeudi, portée par l’enthousiasme des investisseurs à propos de l’intelligence artificielle qui a contribué aux gains de Nvidia et d’autres fabricants de semi-conducteurs, même si l’incertitude sur les taux d’intérêt a pesé notamment sur le secteur immobilier.
L’indice Dow Jones a gagné 0,54% à 37.468,61 points.
Le S&P-500, plus large, a pris 0,88% à 4.780,94 points.
Le Nasdaq Composite a avancé de son côté de 1,35% à 15.055,65 points.
Wall Street connaît une dynamique en dents de scie depuis le début de l’année, dans un contexte d’optimisme moindre sur la rapidité avec laquelle la Réserve fédérale américaine (Fed) va commencer à réduire les taux.
Les principaux indices avaient fini dans le rouge mardi et mercredi, après des données montrant la solidité des ventes au détail et des commentaires de responsables de la Fed ayant atténué les espoirs d’un virage imminent dans sa politique monétaire.
Le S&P-500 a repris jeudi son ascension, se rapprochant à 0,3% de son record de clôture de janvier 2022.
Des données publiées dans la journée montrent que les inscriptions hebdomadaires au chômage aux Etats-Unis ont reculé pour s’établir à un plus bas inédit depuis fin 2022, suggérant une croissance solide de l’emploi en ce début d’année.
« Les gens commencent à s’interroger » sur le moment où interviendra la première baisse des taux opérée par la Fed, a déclaré Jake Dollarhide, directeur général de Longbow Asset Management, alors qu’ils avaient « supposé » que la banque centrale américaine réduirait ses taux dès le mois de mars.
Toutefois, a-t-il ajouté, l’intelligence artificielle (IA) nourrit une progression « fracassante » sur le marché qui, selon lui, « ne va pas s’arrêter de sitôt ».
Le patron de la Fed d’Atlanta, Raphael Bostic, s’est dit disposé à réduire les taux plus tôt qu’il ne l’anticipait au préalable si l’inflation venait à reculer de manière plus forte qu’attendu dans les prochains mois. Il avait dit par le passé qu’une première baisse des taux serait appropriée au second semestre 2024.
Anticipée à 80% par les traders il y a un mois, selon des données FedWatch, la probabilité d’une première baisse des taux en mars est désormais évaluée à 56%.
Parmi les secteurs majeurs du S&P-500, ceux particulièrement sensibles aux taux d’intérêt, comme l’immobilier (-0,6%) et les services publics (-1,05%), ont fini la séance dans le rouge.
Taiwan Semiconductor Manufacturing (TSMC) a bondi de près de 10% après avoir dit prévoir une croissance de son chiffre d’affaires de plus de 20% en 2024, sur fond d’essor de la demande pour les puces de pointe utilisées pour les services d’IA.
Dans le sillage de TSMC, Nvidia a pris 1,9% pour atteindre un record, avec un volume d’échanges sans pareil – près de 28 milliards de dollars d’actions. Son concurrent Advanced Micro Devices, en hausse de 1,6%, s’est aussi établi à un pic.
Apple a progressé de 3,3% après que BofA Global Research a relevé à « acheter » sa recommandation pour la firme à la pomme. Cela a porté les services de communication à un niveau record.
(version française Jean Terzian)