Wall Street attendue hésitante, l’agenda des investisseurs surchargé
À l'heure de l'intelligence artificielle, l'accès à des faits vérifiables est crucial. Soutenez le Journal Chrétien en cliquant ici.PARIS (Reuters) – Wall Street est attendue mitigée à l’ouverture mardi tandis que l’Europe progresse à mi-séance, de nombreux résultats animant les indices avant plusieurs indicateurs clés cette semaine.
Les futures sur indices new-yorkais suggèrent une ouverture de Wall Street dans le vert, le Dow Jones, le Standard & Poor’s 500 et le Nasdaq ne montrant pas de direction marquée.
À Paris, le CAC 40 avance de 0,37% à 7.650,32 points vers 11h30 GMT. Le Dax à Francfort s’octroie 1,24%, contre 0,3% pour le FTSE à Londres.
L’indice paneuropéen FTSEurofirst 300 se hisse de 0,66%, contre 0,96% pour l’EuroStoxx 50 et 0,54% pour le Stoxx 600.
La saison des résultats bat son plein aux États-Unis, 137 entreprises du S&P 500 publiant leurs chiffres cette semaine.
Alphabet et Tesla annonceront notamment leurs chiffres du deuxième trimestre mardi après la clôture, alors que les deux entreprises font partie des sept capitalisations les plus importantes de l’indice, et ont largement contribué à sa performance les dernières années.
Les résultats d’Alphabet seront lus à la lumière de l’intelligence artificielle, sur laquelle le groupe mise beaucoup et qui a constitué l’un des principaux thèmes de 2024.
« Les inquiétudes concernant le rythme de monétisation de l’IA se sont accrues, et les grandes entreprises pourraient réduire leurs investissements si la monétisation prend trop de temps », préviennent les analystes de BofA.
La zone euro est également animée par de nombreuses publications de résultats, 153 constituants du Stoxx 600 publiant leurs chiffres cette semaine.
Les déclarations, mardi, du vice-président de la Banque centrale européenne (BCE), Luis de Guindos, soutiennent par ailleurs les actifs européens, le responsable de politique monétaire ayant expliqué que la pause décidée en juillet permettrait à la BCE d’avoir davantage de données pour sa prochaine décision, en septembre.
L’agenda macroéconomique est également chargé: les indicateurs PMI seront publiés mercredi et pourraient confirmer que l’activité a ralenti en juillet en zone euro.
Aux États-Unis, le PIB au deuxième trimestre, jeudi, et l’inflation PCE, vendredi, pourraient confirmer le ralentissement de la dynamique des prix et encourager les investisseurs à se positionner pour une baisse des taux de la Réserve fédérale en septembre.
Les marchés digèrent par ailleurs la nomination probable de Kamala Harris comme candidate démocrate à la présidentielle américaine de novembre, et qui pourrait faire reculer les chances d’une élection du candidat républicain, Donald Trump.
LES VALEURS A SUIVRE A WALL STREET
UPS a fait état d’une baisse de son bénéfice au deuxième trimestre mardi, la demande de livraison de colis reculant tandis que les coûts salariaux plus élevés ont pesé sur la marge.
General Motors a publié mardi un bénéfice et un chiffre d’affaires au deuxième trimestre supérieurs au consensus, et a relevé sa prévision de bénéfice annuel pour la deuxième fois cette année.
LES VALEURS A SUIVRE EN EUROPE
Thales recule de 4,79% après la publication de ses résultats du premier semestre marqués par une hausse du résultat opérationnel mais un avertissement sur la marge du segment spatial.
OPmobility (anciennement Plastic Omnium) a fait état mardi d’une hausse de son chiffre d’affaire consolidé de 2,3% sur les six premiers mois de l’année, principalement porté par une forte croissance aux États-Unis, et gagne 6,71%.
Edenred trébuche de 9,23% malgré des résultats en ligne avec les attentes après un ralentissement de la croissance de son chiffres d’affaires au premier semestre.
Interparfums a fait état mardi d’une hausse de son chiffre d’affaires de 16% au deuxième trimestre, ce qui fait progresser le titre de 15,53%.
Beneteau a fait état lundi d’une chute de 31,5% en glissement annuel du chiffre d’affaires au premier semestre de sa division Bateau, et dégringole de 11,99%.
SAP avance de 6,8%, le premier éditeur de logiciels européen ayant annoncé un bénéfice d’exploitation trimestriel meilleur que prévu sur fond de hausse du chiffre d’affaires et de réduction des coûts.
Porsche a déclaré lundi s’attendre à ce que la transition vers les véhicules électriques prenne plus de temps que prévu et décline de 4,13%.
TAUX
Les rendements reculent en Europe après des commentaires jugés accommodants formulés mardi par Luis de Guindos.
Le rendement du dix ans allemand s’affaiblit de 3 points de base (pb) à 2,453%, celui du taux à deux ans perd 3,1 pb à 2,791%.
Le rendement du Treasury à dix ans décline de 2,9 pb à 4,231%, tandis que le deux ans se replie de 1,5 pb à 4,5084%.
CHANGES
La livre consolide face au dollar après s’être nettement renforcé depuis avril.
Le dollar grignote 0,06% face à un panier de devises de référence, l’euro cède 0,23% à 1,0864 dollar, et la livre sterling perd 0,19% à 1,2907 dollar.
PETROLE
Le baril hésite, les derniers commentaires de politique monétaire en Europe ne compensant pas entièrement la pression à la baisse exercée par la possible trêve à Gaza.
Le Brent s’érode de 0,27% à 82,18 dollars le baril, le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) décline de 0,27% à 78,19 dollars.
(Rédigé par Corentin Chappron, édité par Kate Entringer)
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