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Wall Street attendue en baisse, l’Europe retombe dans le rouge avec les tensions au Proche-Orient

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par Diana Mandia

(Reuters) – Wall Street est attendue en baisse et la plupart des Bourses européennes se sont retournées à la baisse et reculent légèrement à mi-séance, les craintes d’un conflit plus large au Proche-Orient incitant à la prudence, tandis que les gains dans les secteurs de l’énergie et de la défense limitent les pertes. Les futures sur indices new-yorkais signalent une ouverture de Wall Street en baisse de 0,27% pour le Dow Jones, de 0,17% pour le Standard & Poor’s-500 et de 0,12% pour le Nasdaq.

À Paris, le CAC 40 perd 0,15% à 7.562,88 points vers 11h16 GMT. À Francfort, le Dax recule de 0,61% et à Londres, le FTSE 100 prend 0,16%, tiré par de l’énergie et les métaux.

L’indice EuroStoxx 50 est en baisse de 0,21%, le FTSEurofirst 300 de 0,18% et le Stoxx 600 de 0,21%.

Les marchés d’actions hésitent mercredi après un regain de tensions au Moyen-Orient la veille, déclenché par l’attaque de l’Iran contre Israël et à laquelle Téhéran a déclaré avoir mis fin.

Le risque géopolitique reste toutefois élevé, l’État hébreu et les États-Unis s’étant engagés à réagir fermement aux missiles tirés depuis l’Iran sur le territoire israélien, tandis que l’armée israélienne a déclaré mercredi que des véhicules blindés et des unités d’infanterie régulière se joignaient à son opération terrestre au Liban.

Preuve de la prudence des investisseurs face à une éventuelle aggravation du conflit, les prix du pétrole continuent d’augmenter et les valeurs refuges telles que le dollar sont recherchées, tandis que les groupes pétroliers et les fabricants d’armes figurent parmi les gagnants de la séance en Bourse.

Les espoirs croissants quant à une nouvelle réduction des taux d’intérêt de la Banque centrale européenne (BCE) restent toutefois présents, après que les données sur l’inflation dans la zone euro publiées mardi ont montré que, pour la première fois en plus de trois ans, les prix ont progressé en dessous de l’objectif de 2% fixé par Francofort.

Les marchés estiment désormais à 90% la probabilité d’une réduction de 25 points de base des taux d’intérêt par la BCE en octobre, contre 80% vendredi dernier.

Plusieurs responsables de la BCE ont également affirmé ces derniers jours qu’une baisse des taux en octobre serait appropriée, citant, comme ce mercredi Martins Kazaks, l’un des membres du conseil des gouverneurs, une reprise économique difficile dans le bloc.

Le vice-président de l’institution de Francfort, Luis de Guindos, a admis mercredi que la croissance de la zone euro pourrait être plus faible à court terme que ne le prévoit la BCE, mais que la reprise devrait s’accélérer par la suite.

L’économiste en chef de la BCE, Philip Lane, devrait également s’exprimer plus tard dans le journée.

Aux États-Unis, outre la géopolitique, les investisseurs se tournent vers le marché du travail, avec des données sur la création d’emplois dans le secteur privé attendues à 12h15 GMT.

LES VALEURS À SUIVRE À WALL STREET

Les tensions géopolitiques et la grève des dockers américains devraient inciter les investisseurs à rester à l’écart du risque mercredi.

Aux valeurs, Nike recule de plus de 5% en avant-Bourse après avoir renoncé mardi soir à sa prévision de chiffre d’affaires annuel.

VALEURS EN EUROPE

Le secteur européen de l’énergie avance de 2,3% grâce à la hausse des prix du pétrole. Les pétroliers TotalEnergies – qui tient par ailleurs mercredi sa journée investisseurs à New York – et Shell avancent tous deux de plus de 2,5%.

La plus grande attaque militaire jamais portée par l’Iran à l’encontre d’Israël stimule également les valeurs liées à la défense, y compris Rheinmetall, Saab, BAE Systems, Leonardo, Thales et Dassault Aviation, qui gagnent entre 2% et 4%.

Dans l’actualité des entreprises, Sopra Steria bondit de près de 4% après avoir annoncé mercredi le lancement d’un programme de rachat d’actions portant sur un montant de 150 millions d’euros.

Bureau Veritas (-1,6%) et Mercialys (-5,4%) sont pénalisés par un abaissement de recommandation de la part respectivement de JPMorgan et de Jefferies.

Ailleurs en Europe, JD Sports recule de 4,5%, le distributeur britannique d’articles de sport ayant laissé ses prévisions annuelles inchangées malgré un bénéfice semestriel meilleur que prévu.

TAUX Les rendements des obligations d’État de la zone euro avancent mercredi après leur forte baisse de la veille suite à la publication des chiffres de l’inflation dans la zone euro, et alors que les craintes géopolitiques et économiques ont alimenté l’aversion au risque, stimulant la demande d’obligations souveraines et donc leurs prix.

Le rendement du Bund allemand à dix ans prend 4,5 points de base à 2,0880% et celui de l’obligation à deux ans gagne 1,5 pb à 2,0420%.

En France, où le nouveau Premier ministre Michel Barnier a fixé mardi un retour à un déficit sous 3% du PIB pour 2029, contre 2027 auparavant, le rendement de l’OAT à dix ans prend 3,4 pb à 2,8630%.

Le spread, ou écart de rendement entre les obligations française et allemande à 10 ans, sous pression en raison des inquiétudes liées au déficit budgétaire de la France, ressort à 77,2 pb.

Aux Etats-Unis, le rendement des Treasuries à dix ans prend 1,7 pb à 3,7600%.

CHANGES

Le billet vert se renforce, bénéficiant de sa réputation de valeur refuge et également soutenu par la macroéconomie, alors que la résilience du marché du travail aux Etats-Unis alimente les paris en faveur d’une baisse plus progressive des taux de la Fed après la réduction inhabituelle de 50 points de base en septembre.

Le dollar gagne 0,08% face à un panier de devises de référence, tandis que l’euro grappille 0,06% à 1,1074 dollar.

PÉTROLE

Les prix du pétrole continuent à augmenter fortement mercredi sur fond de tensions au Proche-Orient et de craintes d’une perturbation de la production de brut dans la région.

Le Brent prend 3,13% à 75,86 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) gagne 3,34% à 72,16 dollars.

(Rédigé par Diana Mandiá, édité par Augustin Turpin)

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