Thomson Reuters revoit à la hausse ses prévisions pour 2022
par Kenneth Li et Nick Zieminski
NEW YORK (Reuters) – Thomson Reuters a relevé mardi ses prévisions de chiffre d’affaires pour 2022 après avoir dépassé les attentes du premier trimestre, grâce à une forte croissance de ses principales activités juridiques, fiscales, comptables, et sur les entreprises.
Le groupe, également propriétaire de Reuters News, a déclaré que si le trimestre écoulé était encourageant, la pandémie, les risques géopolitiques et toute dégradation de l’économie pourraient nuire à sa capacité à atteindre ses objectifs.
Thomson Reuters, qui possède également la base de données juridiques Westlaw et le service fiscal et comptable Checkpoint, a annoncé un bénéfice ajusté de 66 cents (0,62 euro) par action, soit 5 cents de plus que les attentes de Wall Street.
Le chiffre d’affaires total a augmenté de 5,5% à 1,67 milliard de dollars (1,58 milliard d’euros), juste au-dessus des attentes, et une augmentation de 5,5% est prévue cette année, contre une estimation antérieure d’environ 5%.
« Nous avons pris un bon départ en 2022 », a déclaré le PDG Steve Hasker. « Nous sommes un peu en avance sur ce que nous attendions en terme de trajectoire de croissance des revenus. Nous sommes sur la bonne voie et exécutons notre programme de changement. »
Thomson Reuters achève une restructuration de deux ans visant à passer d’une structure de holding à une société pleinement opérationnelle, et d’un fournisseur de contenu à une société technologique axée sur le contenu. L’entreprise a déclaré que 80% de ses revenus étaient récurrents, ce qui la protège dans une certaine mesure des aléas économiques imprévisibles.
Ses trois principales divisions – Legal Professionals, Tax & Accounting Professionals et Corporates – ont chacune enregistré une hausse de leurs ventes trimestrielles, avec une croissance de 11% notamment de l’activité fiscale. Le chiffre d’affaires de Reuters News a augmenté pour sa part de 9%.
Le titre Thomson Reuters, coté aux États-Unis, a baissé d’environ 20% cette année, contre une baisse de 10% pour le S&P 500.
(Reportage Ken Li et Nick Zieminski à New York, version française Augustin Turpin, édité par Jean-Michel Bélot)