Tentative de rebond en vue en Europe avant l’inflation en zone euro
par Claude Chendjou
PARIS – Les principales Bourses européennes sont attendues en légère hausse vendredi, dans une tentative de rebond après le mouvement de consolidation de la veille, consécutive à une semaine globalement d’embellie liée à la perspective de la fin de la remontée des taux d’intérêt des grandes banques centrales.
D’après les premières indications disponibles, le CAC 40 parisien devrait gagner 0,35% à l’ouverture, le Dax à Francfort 0,16% et le FTSE 100 à Londres 0,28%. L’indice EuroStoxx 50 est attendu en progression de 0,14%.
Le rallye des marchés, avant le légère contraction de jeudi, a été alimentée par la publication d’indicateurs en Europe et aux Etats-Unis témoignant d’un reflux des pressions inflationnistes et d’une confirmation de l’atterrissage en douceur de l’économie américaine.
La séance du jour pourrait toutefois être volatile, ce vendredi étant celui des « trois sorcières », marquée par l’arrivée à expiration de certains contrats à terme.
Les investisseurs surveilleront aussi à 10h00 GMT les chiffres définitifs des prix à la consommation en zone euro. Les ventes au détail en Grande-Bretagne ont affiché vendredi une contraction surprise de 0,3% en octobre d’un mois sur l’autre et une recul de 2,7% sur un an, signe d’une baisse de la demande sous l’effet de taux d’intérêt élevés.
Même si les marchés parient toujours sur une baisse des taux de la Banque centrale européenne (BCE) d’ici avril, suivie en mai par la Réserve fédérale américaine (Fed), puis en août par la Banque d’Angleterre (BoE), le ton restrictif employé encore par certains banquiers centraux pousse les investisseurs à rester prudents.
La présidente de la BCE Christine Lagarde, le vice-gouverneur de la BoE Dave Ramsden et le vice-président de la Fed Michael Barr figurent parmi les responsables qui s’exprimeront de nouveau ce vendredi.
A WALL STREET
La Bourse de New York a fini en ordre dispersé jeudi, à l’issue d’une séance en dents de scie, alors que Cisco et Walmart se sont repliés après avoir communiqué des prévisions décevantes, tandis que le recul des rendements obligataires a protégé certaines valeurs à forte croissance.
L’indice Dow Jones a cédé 0,13%, ou 45,74 points, à 34.945,47 points.
Le S&P-500, plus large, a pris 5,36 points, soit 0,12%, à 4.508,24 points.
Le Nasdaq Composite a avancé de son côté de 9,84 points (0,07%) à 14.113,67 points.
Le S&P-500 et le Nasdaq ont rebondi en fin de séance pour finir dans le vert pour une cinquième journée consécutive.
Soulignant que Cisco (-9,8%) et Walmart (-8,1%) représentent la « colonne vertébrale » de leurs industries respectives, Paul Nolte, stratégiste de Murphy & Sylvest, a estimé que la faiblesse des deux groupes « soulèvent un peu des questions sur la santé de la consommation et, peut-être, sur celle du secteur technologique ».
EN ASIE
A la Bourse de Tokyo, l’indice Nikkei a fini sur un gain de 0,48% à 33.585,2 points, tandis que le Topix, plus large, a pris 0,95% à 2.391,05 points, les indices étant soutenus par les propos du gouverneur de la Banque du Japon (BoJ). Kazuo Ueda a déclaré vendredi que la banque centrale maintiendrait « patiemment » sa politique monétaire ultra-accommodante, estimant que l’atteinte de l’objectif d’une inflation durable à 2% n’est pas encore en vue.
L’indice MSCI regroupant les valeurs d’Asie et du Pacifique (hors Japon), qui était sur un pic de deux mois, perd 0,67%. Il conserve toutefois à ce stade un gain de 2,7% sur l’ensemble de la semaine, sa meilleure performance hebdomadaire depuis juillet.
En Chine, le SSE Composite de Shanghai recule de 0,11% et le CSI 300 abandonne 0,12% alors qu’Alibaba chute de 9,77% après avoir renoncé à coter sa division d’informatique dématérialisée (« cloud »).
Un semblant de détente dans les relations sino-américaines et sino-japonaises permet aux indices en Asie de limiter leurs pertes. Le président chinois Xi Jinping et le Premier ministre japonais Fumio Kishida se sont engagés jeudi soir à poursuivre des relations mutuellement bénéfiques, tandis que la veille Xi Jinping et son homologue américain Joe Biden étaient convenus de rétablir des communications militaires.
LES VALEURS A SUIVRE EN EUROPE:
CHANGES
Le dollar, bien qu’en légère hausse vendredi, s’achemine vers sa plus forte baisse hebdomadaire depuis des mois face à l’euro, au yen et au franc, les cambistes cédant le billet vert dans la perspective d’une baisse des taux d’intérêt aux Etats-Unis de près de 100 points de base l’an prochain.
Vendredi, face à un panier de devises de référence, la monnaie américaine avance de 0,08%, tandis que contre l’euro, elle grappille 0,07%, à 1,0842 dollar.
Sur l’ensemble de la semaine, le dollar abandonne pour le moment 1,6% face au franc suisse et face à l’euro, à un creux depuis mi-juillet.
La livre sterling s’affiche à 1,2381 dollar (-0,2%).
TAUX
Sur le marché obligataire, le rendement des bons du Trésor américain à dix ans avance d’environ un point de base, à 4,4608%, mais a perdu sur l’ensemble de la semaine près de 18 points, un mois à peine après avoir touché un sommet à 5,02%. Celui à deux ans est pratiquement stable vendredi, à 4,8494%, mais accuse un repli de 21 points sur la semaine écoulée, sa plus forte baisse hebdomadaire depuis mars.
Le rendement du Bund allemand à dix ans s’affiche à 2,586% et celui à deux ans à 2,951%, tous deux globalement stables.
PÉTROLE
Le marché pétrolier, en légère hausse vendredi, se dirige néanmoins vers une quatrième semaine d’affilée dans le rouge après avoir reflué d’environ 5%, à un plus bas de quatre mois, dans un contexte d’inquiétudes sur la demande mondiale.
Le Brent grappille vendredi 0,04% à 77,45 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) de 0,11% à 72,98 dollars.
Les deux références du pétrole ont perdu environ un sixième de leur valeur au cours des quatre dernières semaines.
*première estimation
(Rédigé par Claude Chendjou, édité par Kate Entringer)
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