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Suisse: La BNS réduit encore ses taux, l’inflation vue à 1,1% en 2025

par John Revill

ZURICH (Reuters) – La Banque nationale suisse (BNS) a, comme prévu, abaissé jeudi ses taux directeurs, conservant ainsi sa position de leader dans le cycle mondial d’assouplissement monétaire en cours.

Cette décision fait reculer le franc suisse et monter les actions à la Bourse de Zurich.

Le principal taux directeur de la BNS a été réduit de 25 points de base, à 1,25%, comme le prévoyaient deux tiers des analystes interrogés par Reuters.

La BNS avait procédé à une baisse similaire en mars, devenant alors la première grande banque centrale à se lancer dans l’actuel cycle de réduction des coûts d’emprunts observable dans une grande partie du monde.

Sur le marché des changes, vers 08h54 GMT, le franc suisse recule de 0,37% à 0,9536 face à l’euro, après avoir touché un creux d’environ quatre mois.

Contre le dollar, le franc suisse se traite à 0,8898, en repli de 0,63%.

L’indice vedette de la Bourse de Zurich, lui, progresse de 0,13%.

Certains experts estiment que le récent affermissement du franc suisse par rapport à l’euro pourrait avoir influé sur la décision de la BNS de poursuivre sa baisse des taux.

« Les marchés ont commencé à s’inquiéter de la dette française et des prochaines élections en France, qui pourraient être devenues un poids pour la BNS qui ne veut pas que le franc s’apprécie trop », dit Alessandro Bee. Cet économiste chez UBS déclare qu’il s’attendait à une stabilité des taux à l’issue de cette réunion et à une nouvelle baisse seulement en septembre.

« Le potentiel de nouvelles baisses de taux devient de plus en plus limité, à mesure que nous nous rapprochons de ce que nous pensons être le niveau nominal neutre pour des taux d’environ 1% », a-t-il ajouté.

BAISSE ATTENDUE DE L’INFLATION

La décision de la BNS s’inscrit aussi dans un contexte marqué par un récent rebond de la croissance économique à 0,5% au premier trimestre et une inflation à 1,4% sur un an en Suisse.

« La pression inflationniste a encore diminué depuis le trimestre précédent », écrit la BNS dans son communiqué de politique monétaire. « L’abaissement du taux directeur décidé aujourd’hui permet à la BNS de maintenir des conditions monétaires appropriées », poursuit la banque centrale.

La BNS table sur une inflation en moyenne annuelle à 1,3% pour cette année, 1,1% en 2025 et 1% en 2026.

« La nouvelle prévision d’inflation conditionnelle, qui tient compte de l’abaissement de taux décidé aujourd’hui, est proche de celle de mars. Sur le moyen terme, elle est quelque peu inférieure à la prévision précédente, ce qui reflète une légère atténuation des effets de second tour », peut-on également lire dans le communiqué de la banque.

Concernant les prévisions sur le produit intérieur brut (PIB), la BNS table sur une croissance d’environ 1% en 2024 et d’environ 1,5% en 2025.

Avant les décisions rendues jeudi par la BNS, les marchés estimaient à 68% la probabilité d’une baisse des taux et à 32% la probabilité qu’ils restent inchangés.

La banque centrale norvégienne a pour sa part maintenu inchangé jeudi son principal taux directeur, à 4,50%, au plus haut depuis 16 ans, et a prévenu qu’une éventuelle baisse du coût du crédit n’aurait pas lieu avant 2025, une échéance plus lointaine que prévu.

Les marchés attendent désormais les décisions de la Banque d’Angleterre à 11h00 GMT. Les économistes anticipent un statu quo sur les taux.

(Reportage John Revill; avec la contribution de Harry Robertson et Samuel Indyk; version française Claude Chendjou, édité par Bertrand Boucey)

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