Stellantis vise un retour de la croissance en 2025 après une année noire
PARIS/MILAN (Reuters) – Stellantis a annoncé mercredi viser un retour de la croissance de ses ventes et de sa génération de cash en 2025 après une année 2024 marquée par des résultats en forte baisse à cause de ses difficultés opérationnelles aux Etats-Unis et en Europe qui l’ont conduit à se séparer de son directeur général Carlos Tavares.
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Le constructeur automobile, qui prévoit cette année une croissance de son chiffre d’affaires net et des free cash flow industriels positifs, a fait état pour 2024 d’un chiffre d’affaires net en baisse de 17% à 156,9 milliards d’euros, d’une marge opérationnelle ajustée de 5,5%, contre 12,8% l’année précédente, et d’un bénéfice net en chute libre de 70% à 5,5 milliards d’euros.
Sur le seul second semestre, le groupe a accusé une perte nette de 127 millions d’euros. La marge opérationnelle, loin des records à deux chiffres affichés plusieurs années d’affilée sous l’ère Tavares, s’inscrit dans le bas de la fourchette visée par Stellantis lors de son avertissement de septembre.
« Bien que 2024 ait été une année très contrastée pour l’entreprise, avec des résultats en deçà de notre potentiel, nous avons franchi d’importantes étapes stratégiques », a déclaré le président de Stellantis, John Elkann, aux commandes opérationnelles du groupe jusqu’à la nomination d’un nouveau directeur général.
Ce processus est en cours et devrait être finalisé au premier semestre, a ajouté le constructeur.
Stellantis a indiqué avoir remédié à l’absence de certains modèles dans son offre produit, qui a pesé sur la part de marché aux Etats-Unis et en Europe, et corrigé le gonflement des stocks sur le marché américain.
Fort de dix nouveaux lancements en 2025 et de ses quatre architectures de véhicules multi-énergies, désormais en ordre de bataille, le groupe compte aussi stabiliser sa marge opérationnelle courante autour de 5%.
Reflet des multiples difficultés qu’a rencontré le groupe en 2024, les cash flow industriels ont été négatifs à hauteur de six milliards d’euros, une hémorragie surtout enregistrée au second semestre.
Le bénéfice opérationnel a souffert du ralentissement des usines, consécutif au déstockage et au ralentissement des ventes, mais aussi d’une nouvelle provision de 768 millions d’euros liée au rappel de voitures équipées d’airbags Takata défectueux en Europe, en Amérique du Sud et au Moyen-Orient.
Cette facture, qui vient s’ajouter aux 941 millions déjà provisionnés par le groupe, reflète notamment l’extension des rappels de Citroën C3 et DS3 au Nord de l’Europe, et non plus seulement sur la partie Sud.
(Reportage Gilles Guillaume et Giulio Piovaccari, avec Clément Martinot et Federica Mileo, édité par Kate Entringer)
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