Stellantis, en difficulté avec les USA, n’exclut pas d’arrêter certaines marques
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par Giulio Piovaccari, Nick Carey et Gilles Guillaume
MILAN/PARIS (Reuters) -Stellantis s’est engagé jeudi à prendre des mesures pour améliorer sa performance opérationnelle et commerciale aux Etats-Unis, notamment des réductions de production et de prix, après un premier semestre inférieur aux attentes, et n’hésitera pas à arrêter les moins performantes de ses nombreuses marques.
Sur les six premiers mois de l’année, le chiffre d’affaires du constructeur a reculé de 14% en raison de la transition en cours dans le renouvellement de la gamme de véhicules du groupe né de la fusion entre PSA et FCA.
Par ailleurs, le résultat opérationnel courant a plongé de 40%, pénalisé par des difficultés en Amérique du Nord où les livraisons de Stellantis ont chuté de 18% en volume, et le flux de trésorerie industriel est ressorti négatif de 400 millions d’euros.
« Les résultats de l’entreprise au premier semestre ne sont pas à la hauteur de nos attentes, reflétant à la fois un contexte industriel difficile et nos difficultés opérationnelles », a déclaré le directeur général Carlos Tavares cité dans un communiqué.
A la Bourse de Paris, l’action Stellantis chutait de 8,03% à 16,80 euros vers 08H30 GMT, accusant la plus forte baisse du CAC 40, en repli de 1,6% au même moment.
Dans son sillage, le titre Renault perdait 8,62%, affecté également par un avertissement sur résultats de son partenaire japonais Nissan en dépit de la publication, mercredi soir, de résultats jugés satisfaisants.
« Nous travaillons dur pour atteindre notre objectif annuel de marge (opérationnelle courante) et pour délivrer des flux de trésorerie positifs au second semestre », a déclaré la directrice financière de Stellantis, Natalie Knight, lors d’un point avec les journalistes.
Stellantis, qui vise une marge au moins à deux chiffres sur l’ensemble de 2024, a indiqué dans son communiqué prendre « des mesures décisives pour répondre aux enjeux opérationnels ». Parmi ces mesures, le groupe entend réduire les stocks et la logistique, en particulier en Amérique du Nord, a précisé Natalie Knight.
« C’est le marché qui nécessite le plus de travail et sur lequel nous sommes le plus concentrés pour le second semestre », a-t-elle dit, ajoutant que le groupe allait y réduire la production ainsi que les prix.
« C’est l’une des choses importantes pour nous, pour calibrer la façon dont l’offre et la demande se rencontrent ».
Carlos Tavares a également prévenu que l’arrêt de marques déficitaires n’était pas un tabou. La création du groupe franco-italo-américain en 2021 a réuni pas moins de 14 marques sous le même toit, parmi lesquelles Peugeot, Citroën Fiat, Chrysler ou Jeep, mais jusqu’ici le directeur général avait toujours assuré que toutes avaient un avenir.
« Si elles ne gagnent pas d’argent, nous les arrêterons », a-t-il dit lors d’une téléconférence de presse. « Nous ne pouvons pas nous permettre d’avoir des marques qui ne gagnent pas d’argent. »
Le groupe considère le Chinois Leapmotor, avec lequel il a signé d’importants accords de coopération, comme sa 15e marque.
Stellantis ne détaille pas de chiffres par marque, à l’exception de la luxueuse Maserati qui a accusé une perte opérationnelle ajustée de 82 millions d’euros sur les six premiers mois de l’année.
Certains analystes estiment que Stellantis pourrait songer à explorer une vente de Maserati. Parmi les marques les plus à risque figurent Lancia ou la marque haut de gamme d’origine française DS, benjamine du groupe, vu leur contribution marginale aux ventes totales du constructeur.
Pour se relancer, Stellantis compte aussi sur l’impact positif en termes de ventes et de marges des 20 nouveaux véhicules dont le lancement est prévu cette année à travers tous les marchés.
Malgré la déception du début de l’année, le groupe reste dans le peloton de tête des constructeurs automobiles les plus profitables face à ses principaux concurrents américains ou européens. Sa marge opérationnelle courante s’est réduite à 10% au premier semestre, contre 14,4% un an plus tôt, mais elle reste bien supérieure par exemple à celle de son concurrent Renault, qui a fait état d’une marge en hausse à 8,1%.
(Reportage Gilles Guillaume et Giulio Piovaccari, édité par Blandine Hénault, Kate Entringer et Sophie Louet)
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