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Stellantis confiant sur la marge malgré la pénurie de puces

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par Gilles Guillaume et Giulio Piovaccari

PARIS/MILAN (Reuters) – Stellantis a annoncé jeudi que la pénurie de semi-conducteurs l’avait privé de la production d’environ 600.000 véhicules au troisième trimestre, davantage que prévu, mais le groupe automobile a confirmé son objectif annuel de marge grâce à l’amélioration de ses prix de vente et ses réductions de coûts.

Le constructeur, né cette année de la fusion entre PSA et FCA, a vu son chiffre d’affaires net proforma baisser de 14% sur les trois mois écoulés à 32,6 milliards d’euros à cause de la perte de 30% environ de la production qu’il avait planifiée sur le trimestre.

Les analystes attendaient en moyenne un chiffre d’affaires de 33,02 milliards, selon un consensus réalisé par Reuters.

« Notre stratégie commerciale et le lancement de nouveaux véhicules ont atténué l’impact persistant de la pénurie de semi-conducteurs », a dit le groupe franco-italo-américain dans un communiqué, faisant notamment référence au grand SUV Wagoneer.

Vers 15h00, l’action Stellantis recule de 0,6% à 17,46 euros.

Le constructeur vise toujours sur l’ensemble de 2021 une marge opérationnelle d’environ 10%, objectif relevé cet été par rapport à une ambition précédente de 5,5%-7,5%, mais « en partant du principe qu’il n’y aura pas de nouvelle dégradation dans les approvisionnements de semi-conducteurs et de nouveaux confinements significatifs en Europe et aux Etats-Unis » liés à la pandémie de COVID-19.

Au cours d’une téléconférence de presse, le directeur financier Richard Palmer a dit observer une dynamique de prix positive à travers « toutes les régions ». Au troisième trimestre, l’amélioration du mix véhicules – un poids croissant des modèles plus chers et des finitions supérieures – et la hausse des tarifs ont contribué respectivement pour 2,4 et 1,6 milliards d’euros au chiffre d’affaires.

« Nous pensons que l’objectif (de marge) peut être atteint », commente Martino De Ambroggi, analyste chez Equita. « Le scénario industriel associé à des méga synergies (tirées de la fusion) reste inchangé. »

En revanche, le directeur financier Richard Palmer a ajouté que le chiffre d’affaires annuel ressortirait sans doute en deçà des projections, à 150 milliards d’euros, voire un peu moins.

PLUS DE 1,4 MILLION DE VEHICULES PERDUS EN 2021

L’ensemble de l’industrie automobile souffre depuis le début de l’année de multiples arrêts de production à cause d’un manque de puces en provenance d’Asie, conséquence de la forte demande en composants pour d’autres secteurs comme l’informatique et de vagues récurrentes de coronavirus.

Volkswagen a pour sa part revu à la baisse jeudi son objectif de livraisons, révisé ses prévisions de ventes et souligné la nécessité de réduire ses coûts face à une pénurie de puces qui a pesé sur son bénéfice d’exploitation du troisième trimestre.

Le secteur espérait jusqu’ici une embellie fin 2021 mais les perturbations sont maintenant parties pour durer une bonne partie de 2022.

« Le niveau de pénurie de semi-conducteurs a été probablement légèrement supérieur à ce que nous avions anticipé (…) en août », a dit Richard Palmer.

Interrogé sur le « manque à produire » anticipé pour toute l’année, il a répondu qu’il serait supérieur au 1,4 million de véhicules estimé jusqu’ici, sans plus de précision tant l’horizon reste incertain.

« La visibilité sur les semi-conducteurs continue d’être un sujet difficile pour l’industrie », a-t-il ajouté.

Richard Palmer s’est dit toutefois « prudemment optimiste » au vu de la légère amélioration observée en octobre par rapport à septembre, qui laisse augurer un quatrième trimestre meilleur que le troisième.

(Gilles Guillaume, édité par Blandine Hénault)

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