Siemens quitte la Russie en raison de la guerre en Ukraine, annonce des dépréciations et charges
par John Revill
(Reuters) – Siemens va se retirer du marché russe en raison de la guerre en Ukraine, a dit jeudi le groupe industriel allemand, ce qui représente des dépréciations et charges de 600 millions d’euros pour son activité au deuxième trimestre.
Siemens est la dernière entreprise en date à annoncer des pertes liées à sa décision de quitter la Russie après l’invasion de l’Ukraine, que Moscou présente comme une « opération militaire spéciale », le 24 février dernier.
Plusieurs entreprises, des brasseurs Anheuser-Busch InBev et Carlsberg au fabricant allemand de vêtements de sport Adidas en passant par le constructeur automobile français Renault et plusieurs banques, ont comptabilisé le coût de la suspension ou du retrait de leurs activités en Russie.
Siemens a commencé à mettre fin à toutes ses opérations et activités industrielles en Russie, a déclaré jeudi le groupe allemand, qui avait auparavant interrompu ses nouvelles activités et ses livraisons dans le pays.
« Nous nous joignons à la communauté internationale pour condamner la guerre en Ukraine et nous nous concentrons sur le soutien à nos employés et la fourniture d’aide humanitaire », a dit le directeur général de Siemens, Roland Busch, dans un communiqué.
« Aujourd’hui, nous avons annoncé notre décision de mener un processus ordonné pour mettre fin à nos activités commerciales industrielles en Russie », a-t-il ajouté.
Siemens, qui emploie 3.000 personnes en Russie, a passé 600 millions d’euros de dépréciations et d’autres charges, principalement liées à son activité de mobilité ferroviaire, « à la suite des sanctions imposées à la Russie ».
Cette division, qui fabrique et entretient des trains à grande vitesse en Russie, a également enregistré une baisse de 200 millions d’euros de son chiffre d’affaires en raison des sanctions.
Le bénéfice net de Siemens a baissé de moitié pour atteindre 1,21 milliard d’euros au premier trimestre, contre 2,39 milliards d’euros l’année dernière à la même époque, un chiffre qui avait alors été dopé par une plus-value de 900 millions d’euros réalisée lors de la vente du fabricant de boîtes de vitesses Flender.
A 7h30 GMT, le titre Siemes accusait un recul de 6,5% à la Bourse de Francfort à la suite de ces résultats et des charges liées à la Russie.
Siemens, qui dit que la demande reste solide, avec des commandes en hausse de 22% sur une base comparable, a également confirmé ses perspectives pour l’ensemble de l’année.
stx
(Reportage John Revill, version française Diana Mandiá)
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