Renault condamne le blocage de la Fonderie de Bretagne
PARIS (Reuters) – Renault a « condamné fermement » mardi le blocage de l’usine de la Fonderie de Bretagne à Caudan, dans le Morbihan, par des salariés inquiets pour leur emploi et leur avenir.
« Un groupe de salariés de la Fonderie de Bretagne retient actuellement sept membres de l’entreprise au sein du site de Caudan », a déclaré le constructeur automobile, condamnant fermement « ces agissements », appelant « à la levée du blocage et à un retour au calme immédiat ».
Selon Maël Le Goff, délégué CGT de la Fonderie de Bretagne interrogé par Ouest-France, la décision de bloquer l’usine, qui produit des pièces de moteur et de boîtes de vitesse pour les voitures Renault, a été prise en réaction à la réunion la veille du Comité stratégique de la filière automobile, qui réunit constructeurs, équipementiers, syndicats et représentants de l’Etat.
A l’issue de la conférence, le ministre de l’Economie et des Finances Bruno Le Maire a annoncé un plan d’action pour le secteur des fonderies, qui emploie plus de 30.000 personnes en France, prévoyant notamment un fonds doté de 50 millions d’euros pour aider à la reconversion des salariés.
« Ce qu’on comprend et ce qui ressort de cette conférence, c’est que le seul argent qui sera mis sur la table, ça sera pour licencier et reclasser les salariés », a déclaré Maël Le Goff.
« Nous ce qu’on veut, c’est travailler en 3×8, avoir du volume, rester dans le groupe Renault, pour l’instant c’est tout l’inverse qui se passe. Une fois de plus on est obligé de bloquer pour faire réagir », a-t-il ajouté.
Dans son communiqué, Renault « rappelle que la recherche d’un repreneur suit actuellement son cours afin de maintenir les activités du site et d’assurer la pérennité des emplois ».
« Ce processus doit se poursuivre dans le dialogue et dans le calme », conclut le constructeur.
(Jean-Stéphane Brosse)
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