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Renault-Bénéfice opérationnel record en 2024, le CO2 pèsera sur 2025

par Gilles Guillaume

PARIS (Reuters) -Renault a fait état jeudi d’un bénéfice opérationnel record et supérieur aux attentes au titre de 2024, ayant réussi à garder le cap jusqu’au bout de l’année grâce à ses réductions de coûts et ses nombreux lancements, mais prévenu que le durcissement des règles européennes sur le CO2 pèserait sur sa marge en 2025.

Le groupe au losange a réalisé un chiffre d’affaires de 56,23 milliards d’euros, en hausse de 7,4%, et un bénéfice opérationnel de 4,26 milliards (+3,5%), supérieurs dans les deux cas aux attentes de 22 analystes. Le consensus fourni par Renault donnait respectivement 54,45 milliards et 4,22 milliards.

Le chiffre d’affaires a bénéficié d’un prix/produit mix de plus de 1,6 milliard d’euros tandis que le bénéfice opérationnel a été dopé par 792 millions d’euros de réductions de coûts, principalement sur les achats et les prix des matières premières.

La marge opérationnelle est ressortie à 7,6%, contre 7,9% en 2023, baisse imputable à la déconsolidation de l’activité thermique Horse, mais supérieure à la marge d’au moins 7,5% visée par Renault.

L’action, qui a gagné 9% depuis le début de l’année, est en baisse d’environ 1% à 50,7 euros à la Bourse de Paris, jeudi, vers 10h30 GMT, contre un gain de 0,66% pour le CAC 40 au même moment.

Dans une note, les analystes de JPMorgan ont décrit la publication du jour de « solide ensemble de résultats ».

Ceux-ci contrastent avec ceux du constructeur allemand de voitures premium Mercedes-Benz, qui a fait état d’une chute de 40,5% de son bénéfice d’exploitation en 2024 et lancé un plan visant à réduire ses coûts de production de 10% d’ici 2027.

Renault était l’un des rares du secteur à avoir maintenu l’an dernier ses objectifs alors que plusieurs autres constructeurs avaient revu à la baisse à l’automne leurs prévisions de résultats, parfois de manière spectaculaire, face à la dégradation de la demande et à des difficultés opérationnelles spécifiques.

« Nous sommes les seuls à avoir atteint nos prévisions initiales (…), à l’exception en fait de Ferrari. (….) Nous en sommes plutôt fiers car cela a demandé beaucoup de travail », a déclaré le directeur général de Renault, Luca de Meo, au cours d’une téléconférence avec les analystes financiers.

Le groupe a en revanche vu son résultat net, part du groupe, chuter de 1,45 milliard d’euros à 752 millions sous l’impact de la moins-value sur les cessions d’actions Nissan, de la contribution en forte baisse de son partenaire japonais en difficulté et d’une perte de valeur sur sa participation dans Nissan.

Il a néanmoins proposé un dividende de 2,20 euros, en hausse de 19%.

UN POINT DE MARGE DE MOINS A CAUSE DU CO2

Pour l’année en cours, Renault a dit viser une marge opérationnelle supérieure ou égale à 7%, un objectif qui inclut un impact estimé d’un point lié au durcissement des règles européennes sur le CO2.

Ce point de marge, représentant un impact négatif d’environ 500 millions d’euros sur le résultat opérationnel selon Thierry Piéton, correspond principalement aux remises envisagées pour accélérer les ventes de voitures électriques, si les nouveaux modèles comme la R5 ne suffisent pas à redresser la demande.

Renault ne compte toujours pas avoir recours au pooling pour atteindre ses objectifs de CO2, car il juge « surréaliste » de payer des concurrents non-européens, et prévoit d’activer un deuxième levier pour échapper aux amendes, en augmentant le prix de véhicules thermiques.

Plus petit que nombre de ses concurrents, Renault a tiré jusqu’ici son épingle du jeu grâce à la restructuration drastique qu’il a connue, conjuguée à un profond repositionnement stratégique et à des partenariats tous azimuts – aux Etats-Unis, en Europe et en Chine – pour rester dans la course à l’électrification et à la voiture connectée tout en partageant les investissements.

Sous la houlette de Luca de Meo, le groupe bénéficie aussi de l’un des plus importants renouvellements de gamme de son histoire.

Après dix nouveaux véhicules en 2024, il prévoit encore sept lancements supplémentaires en 2025, notamment le SUV Dacia Bigster, grand frère du best-seller Duster, et le petit SUV électrique R4.

Les nouveaux lancements ont représenté 25% des facturations au quatrième trimestre, contre 18% au troisième trimestre et 5% sur la première moitié de l’année, un pourcentage appelé à croître encore en 2025, a ajouté Thierry Piéton.

(Rédigé par Gilles Guillaume, avec Dominique Patton, édité par Blandine Hénault et Augustin Turpin)

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