Opep: Le marché pétrolier reste solide malgré le sentiment négatif
par Alex Lawler
LONDRES (Reuters) – L’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) a déclaré lundi que les fondamentaux du marché pétrolier restaient solides et a imputé le recul des prix aux spéculateurs, tout en relevant légèrement ses prévisions de croissance de la demande mondiale pour 2023 et en maintenant ses prévisions relativement élevées pour 2024.
Les inquiétudes concernant la croissance économique et la demande ont pesé sur les prix du pétrole ces dernières semaines, malgré le soutien apporté par les réductions de l’offre par les pays exportateurs et les récents conflits au Moyen-Orient.
En conséquence, le baril de Brent est tombé à environ 82 dollars, alors qu’il avait atteint un sommet de 98 dollars en septembre pour l’année 2023.
L’Opep a toutefois déclaré dans son rapport mensuel que le marché était sain malgré des « sentiments négatifs exagérés », citant les fortes importations chinoises, les risques mineurs de baisse de la croissance économique et un marché du pétrole robuste.
« Les données récentes confirment la solidité des grandes tendances de la croissance mondiale et la bonne santé des fondamentaux du marché pétrolier », a déclaré l’organisation dans un article qui sert de préface à son rapport.
« Les prix du pétrole ont eu tendance à baisser ces dernières semaines, principalement sous l’impulsion des spéculateurs des marchés financiers », a-t-il dit.
L’Opep a relevé ses prévisions de croissance de la demande mondiale de pétrole en 2023 à 2,46 millions de barils par jour (bpj), soit 20.000 bpj de plus que la prévision précédente.
Pour 2024, l’Opep prévoit une augmentation de la demande de 2,25 millions de bpj, comme le mois dernier.
L’Opep anticipe toujours une croissance plus forte de la demande pour l’année prochaine comparé à d’autres prévisionnistes comme l’Agence internationale de l’énergie.
L’Opep et ses alliés, un groupe connu sous le nom d’Opep+, se réuniront le 26 novembre prochain pour définir leur politique après avoir réduit leur production depuis fin 2022 pour soutenir les prix.
(Reportage Alex Lawler ; version française Diana Mandiá, édité par Kate Entringer)