Nissan et Honda mettent fin à leurs négociations en vue d’une fusion
par Maki Shiraki et Daniel Leussink
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YOKOHAMA (Reuters) – Nissan et Honda ont annoncé jeudi qu’ils mettaient officiellement un terme à leurs négociations en vue d’une fusion, dont l’échec plonge Nissan dans l’incertitude et met en lumière les défis d’un secteur secoué par l’essor des véhicules électriques et la concurrence chinoise.
Les discussions annoncées fin décembre entre Honda et Nissan, deuxième et troisième constructeurs automobiles japonais respectivement, ont buté sur des divergences de vue croissantes, notamment sur l’équilibre des pouvoirs dans le cadre d’une fusion.
Selon des sources, le projet de Honda de faire de Nissan une filiale a finalement eu raison de la fusion envisagée.
L’opération aurait donné naissance à un nouvel ensemble d’une valeur d’environ 60 milliards de dollars qui se serait classé quatrième constructeur mondial en termes de ventes, derrière Toyota, Volkswagen et Hyundai..
Les deux groupes, avec Mitsubishi Motors comme troisième partenaire de moindre importance, avaient annoncé l’éventualité d’une fusion fin 2024. Des sources ont ensuite déclaré que Mitsubishi ne participerait probablement pas au projet.
« À l’avenir, les trois entreprises collaboreront dans le cadre d’un partenariat stratégique visant l’ère de l’intelligence et des véhicules électrifiés », ont-elles déclaré dans un communiqué.
Le français Renault, premier actionnaire de Nissan, a estimé jeudi que les termes de la fusion telle qu’elle a été envisagée, « y compris le fait qu’elle n’incluait aucune prime de contrôle, étaient inacceptables ».
Nissan a par ailleurs annoncé jeudi un résultat d’exploitation en chute de 78% au troisième trimestre, à 31,1 milliards de yens (193 millions d’euros), inférieur aux attentes des analystes. Il a aussi abaissé ses prévisions pour la troisième fois, avec un bénéfice d’exploitation annuel désormais attendu à 120 milliards de yens.
« NISSAN EST DANS UNE MAUVAISE PASSE »
« Notre rôle le plus urgent est de mettre un terme à la baisse des performances et à la tourmente actuelle », a déclaré lors d’une conférence de presse son directeur général, Makoto Uchida, ajoutant qu’il souhaitait mener à bien sa mission et passer le relais à un successeur « le plus rapidement possible ».
Selon l’agence Bloomberg, Nissan a engagé des discussions avec KKR pour étudier différentes options de financement qui incluent une augmentation de capital.
Honda a de son côté publié un bénéfice d’exploitation en hausse de 5% au troisième trimestre, à 397,3 milliards de yens (2,47 milliards d’euros), en grande partie grâce à la performance de son activité moto, à la faiblesse du yen et à des ventes solides aux Etats-Unis, mais ses ventes en Chine ont reculé.
Son directeur général, Toshihiro Mibe, a déclaré lors d’une conférence de presse que l’échec des discussions était « décevant » mais que Honda souhaitait réfléchir à la possibilité de s’associer à d’autres sociétés que Nissan et Mitsubishi.
Selon Christopher Richter, analyste chez CLSA, « Honda est assez confiant et a beaucoup d’atouts, alors que Nissan est dans une mauvaise passe ».
Nissan « n’a pas de partenaire de danse en ce moment » et « devrait probablement réfléchir à faire quelque chose de différent », a-t-il dit.
Nissan et Honda ont vu le secteur automobile et le marché clé chinois bouleversés par l’essor rapide de constructeurs chinois de véhicules électriques tels que BYD. Ils sont également confrontés à la perspective de droits de douane aux États-Unis, un autre marché clé.
NISSAN VEUT ACCÉLÉRER SA RESTRUCTURATION
Nissan poursuit son plan de restructuration annoncé en novembre, qui prévoit la suppression de 9.000 emplois et une réduction de 20% de ses capacités de production mondiales.
Le groupe a fait savoir jeudi qu’il accélérerait ses efforts de redressement et prévoyait de réduire ses coûts d’environ 400 milliards de yens (2,5 milliards d’euros) au cours de l’exercice 2026, avec la fermeture d’une usine en Thaïlande au premier trimestre et de deux autres sites ultérieurement.
Renault a indiqué que la contribution de Nissan à ses propres résultats 2024 s’était élevée à 211 millions d’euros, contre 797 millions en 2023.
Des sources ont indiqué en décembre que Nissan devrait encore réduire ses capacités en Chine, où il exploite huit usines par l’intermédiaire de sa coentreprise avec Dongfeng Motor. Il a déjà suspendu la production de son usine de Changzhou dans le cadre de son plan d’optimisation.
Avant d’annoncer des discussions en vue d’une fusion en décembre, Nissan et Honda avaient engagé des pourparlers distincts autour d’une collaboration technologique, dont ils ont pu souligner l’étendue jeudi.
FOXCONN N’EXCLUT PAS UNE PARTICIPATION DANS NISSAN
Nissan est désormais ouvert à l’idée de travailler avec de nouveaux partenaires. Le taïwanais Foxconn est considéré comme l’un des candidats, ont indiqué des sources à Reuters la semaine dernière.
Young Liu, président de Foxconn, a déclaré mercredi que l’entreprise envisagerait de prendre une participation dans Nissan, mais que son principal objectif était de nouer un partenariat.
Nissan, qui ne s’est jamais complètement remis des années de crise déclenchées par l’éviction et l’arrestation de l’ancien président Carlos Ghosn en 2018, a été plus durement touché que d’autres par l’essor des véhicules électriques.
Sa capitalisation boursière est aujourd’hui près de cinq fois inférieure à celle de Honda, qui atteint environ 7.500 milliards de yens (46,6 milliards d’euros). Il y a dix ans, les deux sociétés valaient chacune environ 4.600 milliards de yens.
(Rédigé par Daniel Lesussink, Maki Shiraki, Satoshi Sugiyama, Rocky Swift; avec la contribution de Gilles Guillaume à Paris, version française Benjamin Mallet; édité par Blandine Hénault)
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