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L’Europe pénalisée par les données mitigées de l’emploi américain et l’économie

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par Diana Mandia

(Reuters) – Les Bourses européennes ont terminé en baisse vendredi, la croissance plus faible que prévu de la zone euro et le recul de la production industrielle allemande ayant ravivé les craintes économiques, alors que les investisseurs digèrent des données mitigées sur l’emploi aux États-Unis.

À Paris, le CAC 40 a perdu 1,07% à 7.352,30 points. À Francfort, le Dax a reculé de 1,48% et à Londres, le FTSE 100 a abandonné 0,73%.

L’indice EuroStoxx 50 a baissé de 1,60%, le FTSEurofirst 300 de 1,07% et le Stoxx 600 de 1,07%.

Sur la semaine, le Stoxx 600 a abandonné 3,52% et le CAC 40 3,65%.

L’humeur a été morose vendredi sur les marchés d’actions, avec la révision à la baisse de la croissance économique de la zone euro, le recul de la production industrielle allemande et une digestion laborieuse de données mitigées sur l’emploi aux États-Unis, tandis que l’attention des investisseurs se tourne vers les réunions des banquiers centraux des deux prochaines semaines.

En Allemagne, la production industrielle a été bien plus faible que prévu en juillet, en raison notamment des difficultés du secteur automobile, ce qui fait craindre une nouvelle contraction de la première économie européenne au troisième trimestre et, par conséquent, une récession, caractérisée par deux trimestres consécutifs de contraction.

« Les tendances dans l’industrie manufacturière, les importations et les exportations semblent toujours récessives, soulignant le risque que l’économie sombre désormais dans une récession technique », a déclaré Melanie Debono, analyste chez Pantheon Macroeconomics.

Sur l’ensemble de la zone euro, l’économie a par ailleurs progressé au deuxième trimestre à un rythme plus faible qu’annoncé précédemment, de 0,2% contre une estimation initiale de 0,3%, selon les données publiées vendredi par Eurostat.

La Banque centrale européenne devrait réduire ses taux de 25 points de base la semaine prochaine, sa deuxième baisse depuis juin, mais les perspectives au-delà de cette date sont moins claires.

Aux Etats-Unis, les données sur le marché de l’emploi, très attendues après une série récente de chiffres décevants, n’ont pas dissipé l’incertitude autour de l’ampleur de la baisse des taux d’intérêt de la Réserve fédérale en septembre : l’économie a créé 142.000 emplois en août, moins que prévu, mais le taux de chômage est revenu à 4,2%, contre 4,3% en juillet.

« Le marché est vraiment en difficulté avec cette situation… il se situe au milieu de ce qui pourrait être utilisé comme justification pour une baisse des taux de 25 ou 50 points de base », a déclaré Gennadiy Goldberg, analyste TD Securities.

Le président de la Réserve fédérale de New York, John Williams, a déclaré vendredi qu’une économie mieux équilibrée avait ouvert la porte à une baisse des taux, tout en suggérant qu’il ne ressentait aucune pression en faveur d’une réduction rapide des coûts d’emprunt.

Après une brève hausse des paris d’une réduction de 50 points de base des taux de la Fed en septembre, les traders parient à 53% sur une baisse plus prudente, de 25 points, contre 47% pour une réduction de 50, selon l’outil FedWatch du CME Group.

VALEURS

Aux valeurs, Elis, qui a confirmé vendredi avoir approché Vestis, l’ancienne division de location d’uniformes d’Aramark, en vue d’une potentielle acquisition, a reculé de plus de 15%.

Le fabricant de coeurs artificiels Carmat a perdu 3,3% après avoir réduit ses objectifs de chiffre d’affaires pour l’année.

Ailleurs en Europe, Volvo Cars a abandonné 5,7%, pénalisé par ses dernières annonces sur ses perspectives de marge et par l’abandon de son objectif de passer au tout électrique d’ici 2030.

A WALL STREET

À l’heure de la clôture en Europe, la Bourse de New York est en forte baisse: le Dow Jones recule de 0,85%, le Standard & Poor’s 500 de 1,52% et le Nasdaq Composite, de 2,32%, plombé par la technologie, tandis que le rapport sur l’emploi n’a pas suffi à dissiper l’incertitude autour de la réduction attendue des taux d’intérêt de la Fed.

Aux valeurs, Broadcom perd plus de 9%, le fabricant de puces ayant annoncé une prévision de chiffre d’affaires trimestriel inférieur aux estimations. Super Micro Computer perd quant à lui plus de 7% après que JP Morgan a abaissé sa recommandation de « surpondérer » à « neutre ».

LES INDICATEURS DU JOUR

En France, la production industrielle s’est repliée de 0,5% sur un mois en juillet, selon les données préliminaires publiées vendredi par l’Insee.

CHANGES

Les marchés des changes sont volatils vendredi après les données mitigées sur l’emploi américain.

À l’heure de la clôture en Europe, le dollar grappille 0,05% face à un panier de devises de référence et l’euro perd 0,22% à 1,1086 dollar.

TAUX

Les rendements obligataires de la zone euro ont également connu une séance volatile vendredi.

Le rendement du Bund allemand à dix ans a perdu 4,3 points de base à 2,1650%, tandis que celui à deux ans a abandonné 7,3 points de base à 2,2230%.

Aux Etats-Unis, le rendement des Treasuries à dix ans perd 5,3 points de base à 3,6798% et le deux ans abandonne 8,9 points de base à 3,6627%.

PÉTROLE

Les cours du pétrole reculent vers une lourde perte hebdomadaire après que les données ont montré que l’emploi aux États-Unis a augmenté moins que prévu en août, les inquiétudes concernant la demande l’emportant sur un retard dans l’augmentation de l’offre des producteurs de l’OPEP+.

Le Brent abandonne 1,8% à 71,38 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) 1,89% à 67,84 dollars.

(Rédigé par Diana Mandiá)

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