Les actionnaires d’Atos approuvent son plan de sauvegarde
BESOIN DE 5000 PARTENAIRES POUR LA CHAÎNE CHRETIENS TVPARIS (Reuters) – Les actionnaires et les créanciers financiers d’Atos ont voté favorablement pour le projet de plan de sauvegarde accélérée, a annoncé le groupe vendredi dans un communiqué.
Le plan de restructuration de la colossale dette du groupe, qui avait atteint 4,8 milliards d’euros, est approuvé à la majorité requise, soit plus des deux tiers des votes exprimés, a précisé Atos.
Les opérations prévues dans le cadre du plan devraient conduire notamment à la conversion en capital de 2,9 milliards d’euros de dette financière.
Afin de renforcer les fonds propres de la société, une augmentation de capital de 233 millions d’euros est également prévue, à laquelle les actionnaires existants pourront souscrire.
La société devrait aussi recevoir de 1,5 à 1,675 milliards d’euros de nouveaux financements privilégiés et de nouveaux fonds propres résultant de l’augmentation de capital.
Atos avait obtenu en juillet l’ouverture d’une procédure de sauvegarde accélérée auprès du tribunal de commerce de Nanterre. Son plan de sauvegarde doit désormais être examiné lors d’une audience au tribunal, prévue le 15 octobre.
S’il est bien approuvé par le tribunal, les opérations de restructurations devront être mises en oeuvre entre novembre 2024 et janvier 2025.
Ces dernières semaines, le groupe a annoncé de nouveaux contrats, notamment avec l’Agence spatiale européenne (ESA) et avec la RATP. Mais le spécialiste informatique avait perdu son contrat avec le Comité international olympique pour fournir ses services pendant les Jeux olympiques, d’après une annonce du CIO début août.
Atos doit encore affronter d’importants défis, avec une lourde dette de 2 milliards d’euros qui reste à rembourser. Par ailleurs, si les nouveaux apports sont bien débloqués, ils alourdiront à nouveau la charge de la dette.
Enfin, le groupe doit trouver un nouveau directeur général alors que Jean-Pierre Mustier, auparavant président du conseil d’administration, a dû également endosser le rôle de directeur général après le départ en juillet de Paul Saleh.
(Rédigé par Florence Loève, avec Kate Entringer)