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Le DG d’Euronext exclut une nouvelle offre d’achat sur Allfunds

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par Pablo Mayo Cerqueiro

LONDRES (Reuters) – Il est peu probable qu’Euronext soumette une nouvelle offre de rachat pour la plateforme britannique de distribution de fonds Allfunds même si le groupe reste à l’affût d’opportunités d’acquisitions susceptibles d’accroître et de diversifier ses revenus, a déclaré à Reuters son directeur général Stéphane Boujnah.

L’opérateur des Bourses de Paris, Amsterdam, Bruxelles, Dublin, Lisbonne, Milan et Oslo, dont le siège est basé dans la capitale française, a renoncé en février à son offre indicative de 5,5 milliards d’euros sur Allfunds, basée en Espagne, après un mauvais accueil du marché.

« Les acquisitions resteront une partie significative de la stratégie d’Euronext dans le cadre de certains critères stricts », a déclaré Stéphane Boujnah, ancien banquier d’affaires, lors d’une interview accordée cette semaine à Reuters.

« Les raisons pour lesquelles nous avons décidé de ne pas faire (d’offre) sur Allfunds demeurent. Ce n’est donc pas une priorité pour 2024 », a-t-il ajouté.

L’action Euronext s’est redressée depuis la chute provoquée par le projet de rachat d’Allfunds, mais celle de la société britannique demeure significativement bas.

Cela a conduit à Allfunds à engager des conseillers en vue d’une revue stratégique qui pourrait déboucher sur une cession de la société à un fonds de capital-investissement, ont rapporté à Reuters des sources proches du dossier.

Allfunds s’est refusé à tout commentaire.

Selon Stéphane Boujnah, Euronext est intéressé par l’intégration de nouvelles Bourses en Europe continentale dans son portefeuille, même s’il reste, a-t-il ajouté, peu de cibles en vue pour une consolidation.

L’opérateur étudiera également des acquisitions dans des secteurs adjacents au-delà de l’Europe, après avoir envisagé des opérations en Grande-Bretagne, aux Etats-Unis et des transactions plus modestes en Asie.

« Nous allons certainement examiner les actifs dans ces zones géographiques », a assuré celui qui est à la tête d’Euronext depuis 2015.

Sollicité pour une réaction quant à une information de Reuters, publiée en septembre, selon laquelle Euronext envisage de faire une offre sur la plateforme américaine de prêt de titres EquiLend, Stéphane Boujnah n’a pas souhaité faire de commentaire.

Les propos du directeur général d’Euronext sur la stratégie du groupe en matière d’acquisition s’inscrit dans un contexte où les opérateurs boursiers sont à la recherche de nouvelles sources de revenus pour réduire leur dépendance à l’égard de revenus d’introductions en Bourse (IPO) et de trading plus volatils.

« NEW YORK, UN PROBLÈME POUR LONDRES »

Les IPO dans le monde ont enregistré à ce stade leur pire année depuis 2016, selon les données de Dealogic, alors que la hausse des taux d’intérêt et les incertitudes économiques ont ébranlé les marchés financiers.

Euronext estime néanmoins que l’année devrait s’achever pour le groupe avec 64 nouvelles cotations représentant près de 50 milliards d’euros de capitalisation boursière cumulée.

L’année dernière, Euronext a enregistré 83 entrées en Bourse pour une valeur cumulée de 23 milliards d’euros.

Parmi les nouvelles IPO, figurent le géant espagnol des transports Ferrovial coté à Madrid et Amsterdam, ainsi que le groupe américain de cosmétiques Coty, présent à Paris.

« (Les introductions en Bourse internationales) ne se font plus à Londres, mais sur les marchés d’Euronext », a souligné Stéphane Boujnah.

Interrogé sur le risque que les entreprises européennes transfèrent leur cotation vers les Etats-Unis pour tirer parti de valorisations plus élevées ou de liquidités plus importantes, Stéphane Boujnah a estimé que la menace était plus grande pour le London Stock Exchange Group..

« New York est un problème pour Londres, pas pour l’Europe », a-t-il déclaré.

« Jusqu’à présent, la principale tension et le principal problème d’attractivité de New York ont ​​été pour les entreprises basées au Royaume-Uni. Pour le moment, je ne vois pas de risque que de grandes (entreprises) européennes envisagent la même démarche », a-t-il poursuivi.

De grandes entreprises, comme le groupe de matériaux de construction CRH et la société d’emballage Smurfit Kappa, ont déplacé leur cotation de la capitale britannique vers New York, tandis que des sociétés comme le concepteur britannique de puces Arm Holdings, propriété du conglomérat japonais SoftBank Group, ont choisi Wall Street pour leur IPO.

Le Royaume-Uni, qui s’efforce d’attirer davantage les entrées en Bourse, a assoupli les règles de cotation et encourage les investissements dans les start-up locales. Cette semaine, l’organisme britannique de surveillance des marchés a proposé un point d’entrée unique pour simplifier et accélérer les cotations d’entreprises, ce qui constitue le plus grand changement de ce type depuis 30 ans.

UNE SEC EUROPÉENNE

Les places américaines séduisent néanmoins aussi des entreprises en Europe continentale. Le fabricant allemand de chaussures haut de gamme Birkenstock a effectué ses débuts boursiers à New York en octobre, tandis que le groupe espagnol de BTP et de gestion des infrastructures Ferrovial souhaite une cotation aux États-Unis.

Concernant l’Union des marchés de capitaux, Stéphane Boujnah a estimé que l’UE avait encore du travail pour rendre ses marchés plus compétitifs, notamment en créant un organisme de surveillance unique des marchés semblable à la Securities and Exchange Commission (SEC) aux États-Unis.

« Nous devons procéder à un système de supervision unique (…), un dossier est en cours et la dynamique va dans le bon sens vers l’émergence d’une SEC européenne », a-t-il dit.

Lors du Congrès européen bancaire de Francfort en novembre, Christine Lagarde a défendu l’Union des marchés de capitaux et préconisé que l’Autorité européenne des marchés financiers soit dotée de pouvoirs accrus, semblables à ceux de la SEC aux Etats-Unis, afin de se substituer à la mosaïque des autorités nationales actuelles.

(Reportage Pablo Mayo Cerqueiro à Londres; avec la contribution d’Amy-Jo Crowley, Andres Gonzalez et Mathieu Rosemain; version française Claude Chendjou, édité par Blandine Hénault)

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