Lagarde (BCE) assure que l’inflation cessera d’augmenter
Les prix de l’alimentation et de l’énergie dans la zone euro devraient se stabiliser, ce qui permettrait à l’économie du bloc d’éviter de conjuguer une croissance faible à une inflation forte, a déclaré mercredi la présidente de la Banque centrale européenne (BCE), Christine Lagarde.
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Les prix à la consommation en Espagne ont augmenté de 9,8% sur un an en mars, leur plus forte hausse depuis mai 1985, et en Allemagne, leur hausse devrait dépasser 7%, ce qui laisse présager un record pour l’inflation de l’ensemble de la zone euro.
Christine Lagarde a déclaré que les perspectives d’inflation étaient « changeantes », la guerre en Ukraine obligeant les économistes à réviser régulièrement leurs prévisions économiques.
Les prix de l’énergie et des denrées alimentaires, qui se sont envolés depuis le début de l’invasion russe en Ukraine, sont amenés à se stabiliser, bien qu’à des niveaux élevés, estime Christine Lagarde.
« Nous savons que l’on va observer une inflation plus élevée cette année, cela ne fait aucun doute », a-t-elle dit lors d’une conférence organisée par la banque centrale du Chypre.
« Nous constatons aussi que certains des facteurs qui alimentent l’inflation aujourd’hui, l’énergie et les denrées alimentaires, vont rester élevés. Mais nous ne prévoyons pas – ne prédisons pas – qu’ils continueront à monter de plus en plus », a ajouté Christine Lagarde.
La présidente de la BCE a reconnu que la zone euro était confrontée à un ralentissement de la croissance et à une accélération de l’inflation mais elle estime que la « stagflation » – qu’elle définit comme « une récession de l’économie sur une base durable et une inflation élevée, qui continue à augmenter » – peut être évitée.
Contrairement à la Réserve fédérale américaine et de la Banque d’Angleterre, la BCE n’a pas encore relevé ses taux d’intérêt mais elle a toutefois entrepris de réduire ses soutiens exceptionnels à l’économie face à la hausse des prix.
Elle a ainsi annoncé il y a trois semaines son intention de mettre fin au troisième trimestre à ses achats d’obligations, un prérequis avant toute hausse de taux.
(Reporting Michele Kambas, rédigé par Balazs Koranyi, version française Laetitia Volga, édité par Marc Angrand)