La France devrait rester exportatrice d’électricité, prédit RTE
PARIS (Reuters) – La France devrait rester globalement exportatrice d’électricité au cours des prochaines années grâce notamment à son parc de centrales nucléaires, a estimé jeudi RTE.
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L’opérateur des lignes à haute tension françaises a également indiqué que les exportations nettes du pays devraient se maintenir dans des ordres de grandeur de 50 térawatts-heure (TWh) au cours des prochaines années, comme en 2023.
La France avait été importatrice nette d’électricité en 2022 – pour la première fois depuis 1980 – avec un bilan net de 16,5 TWh en import, en raison des difficultés de production du parc nucléaire d’EDF liées notamment à des problèmes de corrosion inédits que le groupe a mieux gérés en 2023.
« La France devrait rester globalement exportatrice », a déclaré à la presse Olivier Houvenagel, directeur de l’économie du système électrique de RTE, lors d’une présentation sur les interconnexions.
« Le solde exportateur, d’une année sur l’autre, varie beaucoup en fonction à la fois des conditions météorologiques – par exemple s’il fait très froid, la France consomme un peu plus d’électricité que d’autres années, donc elle peut exporter un peu moins d’électricité – et aussi de la disponibilité du nucléaire », a-t-il souligné.
Interrogé sur la possibilité que la France affiche un niveau d’export net supérieur à celui de 50 TWh enregistré l’an dernier, Olivier Houvenagel a indiqué que, selon les études de RTE, le pays resterait « structurellement (…) dans ces ordres de grandeur ».
La France a enregistré son record historique d’exportation d’électricité le 3 janvier, avec quelque 20,3 gigawatts (GW) d’export. Le record d’import – de 15,8 GW – date du 19 novembre 2022.
Le pays, fait valoir RTE, est « un carrefour » électrique avec 37 interconnexions en service, opérées avec six Etats voisins, ainsi que cinq projets en développement ou construction.
(Reportage Benjamin Mallet, rédigé par Blandine Henault, édité par Sophie Louet)