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La BoE opte pour le statu quo sur les taux, ses membres divisés

par David Milliken et Suban Abdulla

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LONDRES (Reuters) – La Banque d’Angleterre (BoE) a, comme prévu, laissé jeudi son principal taux directeur inchangé, à 4,75%, mais les responsables de l’institution sont désormais plus divisés sur la nécessité de réduire les taux pour faire face au ralentissement de l’économie.

Le comité de politique monétaire (MPC) de la BoE a voté par 6 voix contre 3 en faveur de ce statu quo. Les trois membres dissidents sont le gouverneur adjoint Dave Ramsden et les membres extérieurs Swati Dhingra et Alan Taylor qui plaidaient pour une baisse d’un quart de point du principal taux directeur, à 4,5%.

Les économistes interrogés par Reuters avant les annonces de la BoE estimaient qu’un seul membre du MPC serait susceptible de voter en faveur d’une baisse des coûts d’emprunt.

Le gouverneur de la BoE, Andrew Bailey, a déclaré que la banque centrale devait s’en tenir à son « approche graduelle » de la réduction des taux.

« Compte tenu de l’incertitude croissante de l’économie, nous ne pouvons pas nous engager sur la date ou l’ampleur de la baisse des taux pour l’année à venir », a-t-il dit.

La semaine dernière, les économistes interrogés par Reuters prévoyaient que la BoE réduirait ses taux à quatre reprises en 2025, mais les marchés financiers ont fortement revu leurs prévisions à la baisse en réponse à une croissance des salaires plus rapide que prévu. Les marchés ne prévoient plus que deux réductions de taux au maximum pour l’an prochain.

La BoE a été moins encline que d’autres grandes banques centrales à réduire ses taux, qui ont baissé en tout de seulement 50 points de base, depuis le début du cycle d’assouplissement.

La BoE a relevé ses taux à 14 reprises entre décembre 2021 et août 2023, avant d’opter pour une première baisse en août dernier puis une autre en novembre.

RISQUE D’UNE INFLATION SOUS LES 2%?

Les données publiées mercredi ont montré que l’inflation des prix à la consommation au Royaume-Uni avait accéléré à 2,6% en novembre, le taux le plus élevé au sein du G7. Ce taux est également plus élevé que ce que la BoE elle-même avait prévu le mois dernier.

« L’inflation globale devrait continuer à augmenter légèrement à court terme », a déclaré la BoE.

La banque centrale britannique a cependant ramené sa prévision de croissance pour le quatrième trimestre de cette année à zéro, alors qu’elle prévoyait il y a encore six semaines une croissance de 0,3%.

L’économie britannique s’est contractée en septembre et en octobre – la première baisse mensuelle consécutive de la production depuis 2020 – selon les données officielles publiées la semaine dernière. Le moral des entreprises a en outre chuté depuis que la ministre des Finances Rachel Reeves a annoncé une augmentation de 25 milliards de livres des impôts pour les entreprises dans le budget présenté le 30 octobre.

Les membres du comité de politique monétaire de la BoE, qui ont soutenu le statu quo sur les taux, ont déclaré qu’il restait « particulièrement incertain » que ces coûts plus élevés soient répercutés sur les consommateurs par le biais de prix plus élevés ou qu’ils conduisent à des pertes d’emploi et à une croissance plus lente des salaires.

« Les développements récents ont renforcé l’argument en faveur d’une approche graduelle du retrait de la politique restrictive, tout en évitant de s’engager à modifier la politique lors d’une réunion spécifique », ont-ils dit.

Les trois membres du comité de politique monétaire qui ont voté en faveur d’une baisse des taux ont déclaré qu’une politique « très restrictive » risquait de précipiter l’inflation en dessous de l’objectif de 2% et de créer une quantité excessive de capacités inutilisées dans l’économie.

RÉACTIONS MITIGÉES SUR LES MARCHÉS

Sur les marchés, la livre sterling a reculé immédiatement après les annonces de la Banque d’Angleterre, avant de repartir à la hausse, prenant 0,18% face au dollar, à 1,2597, contre 1,2628 auparavant. La livre se remet aussi d’une forte baisse la veille.

Le rendement des obligations d’État britanniques à dix ans a également reculé, avant de progresser de quatre points de base, à 4,6%, contre 4,598% avant la décision de la BoE.

« L’économie britannique se comporte bien plus comme celle de la zone euro que comme celle des États-Unis. L’économie britannique stagne, ce qui suggère que la politique monétaire est trop restrictive », commente Chris Scicluna, responsable de la recherche économique chez Daiwa Capital Markets.

La Réserve fédérale américaine (Fed), elle, a décidé mercredi de réduire ses taux de 25 points de base, comme prévu, mais elle ne prévoit plus que deux baisses des coûts d’emprunt en 2025, ce qui favorise l’affermissement du dollar.

A la Bourse de Londres, l’indice FTSE 100 est resté dans le rouge, en repli de 1,06%, après avoir reculé d’environ 1,4% avant l’annonce de la BoE, dans le sillage de la forte baisse des indices boursiers américaines mercredi.

(Reportage David Milliken et Suban Abdulla; avec la contribution de Harry Robertson et Dhara Ranasinghe; version française Claude Chendjou, édité par Blandine Hénault)

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