La BCE doit être prudente et éviter d’en faire trop, déclare Villeroy
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PARIS (Reuters) – La Banque centrale européenne (BCE) a atteint le point où elle doit se garder de relever les taux d’intérêt à un niveau trop élevé et essayer d’éviter un atterrissage brutal de l’économie, a déclaré lundi François Villeroy de Galhau, membre du conseil des gouverneurs de l’institut de Francfort.
La BCE a relevé ce mois-ci son principal taux d’intérêt au niveau record de 4% après dix hausses successives mais a signalé que ce cycle de resserrement monétaire, le plus agressif depuis la création de l’institution, touchait probablement à sa fin.
Certains responsables de la banque centrale ont néanmoins indiqué depuis qu’une nouvelle hausse des taux était possible face à la persistance d’une inflation élevée en zone euro.
En août, la hausse des prix dans le bloc est ressortie à 5,2% sur un an, soit bien au-delà de l’objectif de 2% de la BCE.
Pour François Villeroy de Galhau, le risque d’en faire trop, et de déclencher ainsi une récession économique, et le risque de ne pas en faire assez sont actuellement symétriques.
Si la BCE en fait trop, elle pourrait courir le risque de devoir faire rapidement marche arrière, a-t-il dit lors d’une conférence à la Banque de France.
« Par conséquent, ‘tester jusqu’à que ça casse’ n’est pas une façon raisonnable de calibrer la politique monétaire », a-t-il observé.
« Cela suggère que nous devrions maintenant nous concentrer sur la persistance de la politique plutôt que sur la hausse constante des taux – la durée plutôt que le niveau ».
François Villeroy de Galhau estime que le niveau actuel des taux d’intérêt est suffisament élevé pour faire baisser l’inflation et que si les marchés intègrent pleinement la stratégie de la BCE, ils ne devraient pas attendre de baisses des taux « avant une période de temps suffisamment longue ».
La BCE prévoit que l’inflation se maintiendra au-dessus de 3% en 2024 et qu’elle ne sera inférieure à son objectif de 2% qu’au dernier trimestre de 2025.
Si le rebond actuel des prix du pétrole n’est pas comparable au choc énergétique de 2021-2022, il doit être surveillé pour de possibles effets d’entraînement sur les attentes en matière d’inflation et les salaires, a déclaré François Villeroy de Galhau.
(Reportage Leigh Thomas, Blandine Hénault pour la version française, édité par Bertrand Boucey)
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