La BCE affiche une perte record en 2024
FRANCFORT (Reuters) – La Banque centrale européenne (BCE) a fait état jeudi d’une perte record en 2024 et a prévenu que de nouvelles pertes liées à ses programmes de politique monétaire non conventionnels étaient possibles au cours des prochaines années.
La perte de la BCE a atteint 7,94 milliards d’euros en 2024, contre 7,89 milliards d’euros en 2023. Ces pertes demeureront inscrites au bilan de la BCE et compenseront d’éventuels futurs profits que dégagerait la banque centrale, qui a épuisé ses provisions en 2023.
« Les pertes de la BCE en 2023 et 2024 (…) reflètent le rôle et les actions de politique monétaire mises en place par l’Eurosystème afin d’atteindre son mandat de stabilité des prix et n’ont pas de répercussions sur sa capacité à conduire efficacement la politique monétaire », rappelle la BCE.
« La BCE pourrait afficher de nouvelles pertes au cours des prochaines années. Si cela est le cas, ces pertes devraient être moindres que celles des années 2023 et 2024 », car le bilan de l’institution, alourdi par des années d’achats massifs d’actifs, va continuer à se dégonfler.
En plus des pertes liées aux programmes d’injection de liquidités, les coûts liés aux dépréciations d’actifs ont été multipliés par sept sur un an, à 269 millions d’euros, la valeur de marché des actifs en dollar et en yen détenus par la banque ayant décliné.
La BCE ne possède qu’une fraction des titres obligataires achetés dans le cadre de ses programmes d’assouplissement quantitatifs, l’essentiel de cette dette étant détenus par les banques centrales de l’Eurosystème.
A ce titre, la Bundesbank devrait afficher la plus forte perte des 20 institutions du réseau, tandis que les banques centrales belge et néerlandaise ont également prévenu s’attendre à un impact important.
Les banques centrales peuvent fonctionner même si leurs provisions pour pertes sont épuisées et même si la valeur du capital est négative. Cela peut toutefois poser des problèmes de crédibilité et limiter les dividendes versés à leurs gouvernements domestiques.
(Rédigé par Balazs Koranyi, version française Corentin Chappron, édité par Blandine Hénault)
Vous aimez nos publications ? Engagez-vous !
Les systèmes politiques et médiatiques ont besoin que s'exercent des contre-pouvoirs. Une majorité de journaux, télévisions et radios appartiennent à quelques milliardaires ou à des multinationales très puissantes souhaitant faire du profit, privant les citoyens d’un droit fondamental : avoir accès à une information libre de tout conflit d’intérêt.Le Journal Chrétien, service de presse en ligne bénéficiant d’un agrément de la Commission paritaire des publications et agences de presse du Ministère de la Culture, assure un contre-pouvoir à l’ensemble des acteurs sociaux, en vérifiant les discours officiels, en décryptant l'actualité, en révélant des informations de première importance ou en portant le témoignage des dominés.
