La baisse se poursuit en Europe face aux craintes de récession
PARIS (Reuters) – Les principales Bourses européennes reculent en début de séance mardi, amplifiant le repli entamé la veille après de nouvelles restrictions sanitaires en Chine et un regain d’inquiétude pour l’approvisionnement en gaz de l’Europe, qui alimentent les craintes de récession.
À Paris, le CAC 40 perd 0,97% à 5.938,26 points vers 07h40 GMT. À Londres, le FTSE 100 cède 0,38% et à Francfort, le Dax recule de 1,2%.
L’indice EuroStoxx 50 est en baisse de 1,18%, le FTSEurofirst 300 de 0,6% et le Stoxx 600 de 0,78%.
Ce dernier a déjà perdu 0,5% lundi après l’annonce d’un durcissement des règles de prévention du COVID-19 dans plusieurs villes de Chine, qui fait craindre un nouveau coup de frein à la deuxième économie mondiale.
En Europe, les investisseurs redoutent aussi l’impact que pourrait avoir sur l’activité un arrêt prolongé du gazoduc Nord Stream 1, fermé depuis lundi pour des opérations de maintenance mais dont la réouverture dans dix jours pourrait être remise en cause par le contexte géopolitique.
Les marchés surveilleront à 09h00 GMT l’indice ZEW du sentiment des investisseurs en Allemagne, attendu en nette baisse.
Sur le marché des changes, les craintes pour l’économie européenne maintiennent l’euro tout près de la parité avec le dollar : la monnaie unique s’échange à 1,0005, son plus bas niveau depuis décembre 2002.
Côté actions, les valeurs cycliques restent les plus exposées à la morosité boursière ambiante : l’indice Stoxx des hautes technologies recule de 2,06%, celui de l’automobile de 1,63%, celui des matières premières de 1,37%.
Renault perd 1,18% après l’annonce d’une chute de 30% de ses ventes en volume au premier semestre, conséquence de l’arrêt brutal de ses activités en Russie.
La plus forte baisse du CAC 40 est pour Unibail-Rodamco-Westfield, qui chute de 5,49% après l’abaissement de la recommandation de RBC à « sous-performance ».
Dans le vert, EDF poursuit l’envolée liée à l’annonce du projet de renationalisation du gouvernement : à 10,24 euros, le titre gagne 6,06% et porte à plus de 30% sa hausse depuis le 5 juillet.
Selon deux sources proches du dossier, l’Etat pourrait débourser plus de huit milliards d’euros pour racheter les parts des actionnaires minoritaires.
(Rédigé par Marc Angrand, édité par Kate Entringer)