Hermès éclipse ses concurrents avec un bond des ventes de fin d’année
PARIS (Reuters) – Hermès monte en Bourse après avoir fait état vendredi d’une hausse de 17,6% de ses ventes au quatrième trimestre, démontrant la demande robuste des riches clients pour le haut de gamme.
A Paris, dans les premiers échanges, le titre grimpe de 4,4% à 2.940 euros.
Hermès continue à éclipser ses concurrents avec sa clientèle plus fortunée. Ses résultats contrastent avec le reste de l’industrie.
Plombé par le ralentissement économique en Chine et l’inflation sur ses autres marchés, le secteur du luxe est confronté à ses plus faibles taux de croissance des ventes depuis plusieurs années, en baisse d’environ 2% à niveau mondial l’an dernier.
« On célèbre une année globalement excellente, dans un climat plus détérioré », a déclaré le gérant d’Hermès Axel Dumas lors d’un appel avec des journalistes vendredi matin.
« En 2024, dans un contexte économique et géopolitique plus incertain, la solide performance des résultats témoigne de la force du modèle d’Hermès », a-t-il aussi estimé dans un communiqué.
Le chiffre d’affaires du groupe de luxe français pour les trois mois jusqu’à décembre s’est élevé à 3,96 milliards d’euros, en hausse de 17,6% à taux de changes constants par rapport à la même période l’année précédente, soit une forte accélération, avec des croissances rapides dans les régions Amériques (22,3%) et Japon (22,4%).
La croissance a dépassé largement les attentes des analystes, qui anticipaient une hausse de 10% d’après un consensus Visible Alpha cité par UBS.
MIEUX QUE LVMH
Cette croissance à deux chiffres tranche avec la hausse de 1% des ventes de LVMH sur les trois derniers mois de l’année.
Le groupe dit confirmer « un objectif de progression du chiffre d’affaires à taux constants ambitieux » à moyen terme.
La division « Maroquinerie-Sellerie », qui représente environ 40% du chiffre d’affaires total du groupe, a connu la croissance la plus forte, de 21,5%.
Elle est très supérieure aux attentes des analystes, qui misaient sur 13%.
Hermès a fait état d’une croissance de 8,9% en Asie hors Japon, son premier marché, en dépit de la baisse de la demande constatée dans la région Grande Chine depuis la fin du premier trimestre 2024.
Axel Dumas a toutefois affirmé qu’il était « trop tôt » pour savoir si la tendance générale se modifiait en Chine, malgré des signes positifs.
Hermès est connue pour contrôler sa production, limitant son augmentation annuelle à environ 6-7%. Son carnet de commandes préserve la marque d’une baisse de la demande, tout en nourrissant sa stratégie marketing misant sur l’exclusivité.
« On n’ajuste pas notre politique de production en fonction des droits de douanes », a répondu Axel Dumas à une question sur l’impact de possibles mesures douanières américaines contre les produits européens.
« On est très attachés à garder notre production où elle est », a-t-il affirmé, citant la France pour la maroquinerie, la Suisse pour les montres et l’Italie pour les chaussures.
Le gérant a déclaré qu’Hermès s’adaptera aux possibles droits de douanes et que ses prix « augmenteront en conséquence ».
Il a précisé que le groupe a augmenté ses prix de 6-7% cette année, pour refléter la hausse des coûts de production avec des variations dépendant des taux de change.
(Rédigé par Florence Loève, avec Mimosa Spencer et Tassilo Hummel, édité par Augustin Turpin)
Vous aimez nos publications ? Engagez-vous !
Les systèmes politiques et médiatiques ont besoin que s'exercent des contre-pouvoirs. Une majorité de journaux, télévisions et radios appartiennent à quelques milliardaires ou à des multinationales très puissantes souhaitant faire du profit, privant les citoyens d’un droit fondamental : avoir accès à une information libre de tout conflit d’intérêt.Le Journal Chrétien, service de presse en ligne bénéficiant d’un agrément de la Commission paritaire des publications et agences de presse du Ministère de la Culture, assure un contre-pouvoir à l’ensemble des acteurs sociaux, en vérifiant les discours officiels, en décryptant l'actualité, en révélant des informations de première importance ou en portant le témoignage des dominés.
La qualité de notre travail est reconnu par les médias séculiers. Dernièrement, le président du Journal Chrétien a accordé une longue interview à Sud Ouest, le deuxième quotidien régional français avec une diffusion totale de 219 000 exemplaires.
ENGAGEZ VOUS !
Quand les évangéliques sont attaqués, calomniés ou traités avec mépris par les médias traditionnels, un silence de notre part ne serait pas chrétien. Une telle attitude montrerait un renoncement suspect à se faire respecter et à exiger des médias mondains un tel respect.Lorsque les pasteurs et les églises évangéliques sont attaqués, le critère de la solidarité chrétienne doit jouer. Comment nous dire membres du Corps du Christ si nous restons indifférents à la persécution de certains d’entre nous, souvent réduits au silence et incapables de faire valoir leurs droits ou, tout simplement, de se faire respecter comme chrétiens ou communautés évangéliques ?
En s'appuyant sur notre plateforme de médias, l’action sur l’opinion publique est évidemment essentielle. Faire savoir est la condition de toute action, car rien n’est pire que le silence. D’où l’importance de l’action en direction des médias, des institutions et des populations.
Evidemment, ici comme ailleurs, la réticence de la part des chrétiens à agir comme des groupes de pression constitue une difficulté majeure. Mais, là encore, ne faudrait-il pas s’interroger sur notre dispersion et nos réticences à agir comme lobby, quand il s’agit de défenses des libertés et droits humains fondamentaux ?