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Grande-Bretagne: L’économie a à peine progressé depuis la présentation du budget

PARIS (Reuters) – L’économie britannique a renoué avec la croissance en novembre, mais à un rythme moindre qu’attendu, montrent les données publiées jeudi par l’Office national des statistiques (ONS), qui couvrent le premier mois après la présentation du budget par le nouveau gouvernement travailliste.

Le produit intérieur brut (PIB) a rebondi de 0,1% en novembre sur un mois mais a ralenti à 1,0% sur un an. Il a été tiré par le rebond du secteur des services (+0,1% sur un mois et +1,5% sur un an), tandis que l’industrie manufacturière (-0,3% sur un mois et -1,2% sur un an) a pesé.

Le consensus des analystes interrogés par Reuters prévoyait une croissance du PIB de 0,2% en rythme mensuel et de 1,3% en rythme annuel après respectivement -0,1% et +1,1% en octobre.

Sur les marchés, la livre sterling recule de 0,30% à 1,2203 dollar après la publication de cet indicateur.

Le rebond du PIB britannique intervient alors que la ministre des Finances, Rachel Reeves, a présenté le 30 octobre un budget qui prévoit d’importantes augmentations des cotisations sociales payées par les entreprises.

La ministre s’est dite « déterminée à aller plus loin et plus vite pour relancer la croissance économique ». Elle rencontrera les autorités de régulation jeudi pour discuter des mesures à prendre pour aider le gouvernement à tenir sa promesse d’accélérer la croissance de l’économie.

Ben Jones, chef économiste de la Confédération de l’industrie britannique, note qu’un climat de prudence s’est installé dans les entreprises britanniques depuis la présentation du budget.

« De nombreuses entreprises abordent l’année 2025 en mettant l’accent sur la réduction des dépenses opérationnelles, ce qui devrait peser sur les salaires, les embauches et les investissements dans les mois à venir », a-t-il déclaré.

Pour Rob Wood, chef économiste pour le Royaume-Uni chez Pantheon Macroeconomics, les données publiées de jeudi montrent qu’une humeur morose persiste sur l’économie britannique en raison des hausses d’impôts prévues dans le budget et de l’incertitude dans le monde à la suite de la victoire de Donald Trump à l’élection présidentielle américaine.

(Rédigé par Claude Chendjou, avec la contribution de William Schomberg et Suban Abdulla, édité par Kate Entringer)

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