GB: L’inflation ralentit, une surprise favorable à une pause sur les taux
À l'heure de l'intelligence artificielle, l'accès à des faits vérifiables est crucial. Soutenez le Journal Chrétien en cliquant ici.par William Schomberg et Andy Bruce
LONDRES (Reuters) – L’inflation au Royaume-Uni a ralenti de manière inattendue en août, montrent les données officielles publiées mercredi, ce qui pourrait inciter la Banque d’Angleterre (BoE) à opter pour une pause dans ses hausses de taux d’intérêt.
Selon l’Office national de la statistique (ONS), les prix à la consommation au Royaume-Uni ont augmenté de 6,7% sur un an le mois dernier, alors que les économistes interrogés par Reuters prévoyaient en moyenne une accélération à 7,0% après une hausse de 6,8% en juillet.
En excluant l’énergie et l’alimentation, la hausse des prix à la consommation s’établit à 6,2%, ce qui marque également un ralentissement après l’augmentation de 6,9% un mois plus tôt. Le consensus Reuters était de 6,8%.
Sur une base mensuelle, l’inflation globale est cependant repartie à la hausse (+0,3%), tandis que l’inflation dite de base a enregistré une décélération à 0,1%, contre des prévisions respectivement de +0,7% et +0,6%.
Sur le marché des changes, après la publication de cette statistique, la livre sterling est tombée à 1,2334 dollar, soit un creux depuis le 30 mai face au billet vert.
En Bourse de Londres, l’indice FTSE avançait en matinée de 0,52%, surperformant les autres places européennes.
La Banque d’Angleterre (BoE) tient jeudi une réunion de politique monétaire et les investisseurs estiment désormais à 50% la probabilité d’un statu quo sur ses taux après 14 hausses d’affilée depuis décembre 2021, ce qui a porté son principal taux directeur à 5,25%.
La probabilité d’une pause sur les taux de la BoE était mardi de seulement 20%.
D’après l’ONS, le ralentissement de l’inflation est lié à une baisse des prix des nuitées d’hôtels et des billets d’avion, des composantes souvent volatiles, et à une hausse moindre des prix des produits alimentaires par rapport à la même période en 2022.
Cela a compensé la hausse des prix du carburant et l’augmentation des taxes sur les boissons alcoolisées.
UNE INFLATION QUI RESTE ÉLEVÉE
La BoE a dit le mois dernier anticiper une inflation de 7,1% sur un an en août avant une forte décélération à environ 5% en octobre. Même à ce niveau, l’inflation resterait plus de deux fois supérieure à son objectif de 2%.
Certains économistes estiment en conséquence que les nouvelles données pourraient être insuffisantes pour pousser la BoE à changer de cap.
« Les chiffres de l’inflation ne devraient pas dissuader la Banque d’Angleterre de relever ses taux d’intérêt demain (jeudi) », prédit Yael Selfin, chef économiste chez KPMG UK.
« Il y a de nouvelles inquiétudes concernant le prix du pétrole, qui a augmenté de plus de 25% depuis juin, et les pressions potentielles sur les prix alimentaires mondiaux. Celles-ci pourraient non seulement ralentir davantage le processus de désinflation mais aussi inverser la tendance sur la baisse des anticipations d’inflation, suscitant davantage d’inquiétudes pour la Banque d’Angleterre », ajoute-t-elle.
L’inflation en Grande-Bretagne reste parmi les plus élevées d’Europe occidentale, l’Autriche et l’Islande étant les deux seuls pays à afficher un chiffre supérieur.
Les chiffres des prix à la consommation pour le mois d’août ont cependant été salués par le gouvernement britannique, le Premier ministre Rishi Sunak s’étant engagé à réduire de moitié l’inflation cette année avant les élections prévues en 2024.
« Les nouvelles d’aujourd’hui montrent que le plan visant à lutter contre l’inflation fonctionne, clairement et simplement », a déclaré le ministre des Finances, Jeremy Hunt.
« Mais elle reste encore trop élevée, c’est la raison pour laquelle il est d’autant plus important de s’en tenir à notre plan visant à la réduire de moitié afin de pouvoir alléger la pression sur les ménages et les entreprises. C’est aussi la seule voie vers une croissance durablement plus élevée », a-t-il ajouté.
(Avec William James, version française Claude Chendjou, édité par Bertrand Boucey)
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