Rechercher sur le site

Entrez les mots-clés dans la boîte ci-dessous :

Le Journal Chrétien

Un média d’espérance

Inscription à la newsletter

France et Espagne proches d’un accord sur une connexion électrique

par Belén Carreño, Benjamin Mallet et Kate Abnett

Faites un don au Journal Chrétien pour nous permettre de produire plus de vidéos comme celle-ci.

JE FAIS UN DON MAINTENANT

MADRID/PARIS/STOCKHOLM (Reuters) – La France et l’Espagne sont proches d’un accord sur un projet d’interconnexion électrique sous-marine entre les deux pays qui était dans l’impasse en raison d’une hausse des coûts, ont déclaré à Reuters une ministre et des sources dans les deux pays.

La ministre espagnole de la Transition énergétique, Teresa Ribera, a indiqué à Reuters qu’elle s’attendait à un accord cette semaine, sans donner plus de détails sur le projet qui vise à doubler la capacité d’interconnexion, et que les deux pays ont accepté d’accélérer l’an dernier, dans le contexte de la crise énergétique en Europe.

Depuis l’annonce du projet en 2017, le coût estimé de la liaison par câble, qui devra s’étendre sur 400 km entre la côte nord de l’Espagne et la côte ouest de la France à travers le golfe de Gascogne, a presque doublé. Il s’établirait autour de 3,2 milliards d’euros, selon une source espagnole au fait du dossier.

Cette hausse est liée à une instabilité imprévue du fond marin du côté français qui nécessite un détournement coûteux, ainsi qu’à l’augmentation du coût des matières premières.

Le projet « Golfe de Gascogne » a été conçu pour doubler la capacité de transport d’électricité existante entre les deux pays et permettrait à l’Espagne d’injecter son abondante énergie renouvelable dans un réseau européen plus large. Cela lui confère une importance croissante depuis que l’invasion de l’Ukraine par la Russie a déclenché une crise énergétique en Europe l’année dernière.

Selon deux sources au fait du sujet, la Commission de régulation de l’énergie française (CRE) et la Commission nationale des marchés et de la concurrence espagnole (CNMC), devraient donner leur feu vert jeudi ou vendredi. Ces sources n’ont pas précisé les termes de l’accord.

Le régulateur français n’a pas fait de commentaire immédiat. La CNMC espagnole a seulement déclaré que les négociations étaient toujours en cours.

L’Espagne produit de plus en plus d’énergie renouvelable, qu’elle exporte vers la France, et elle souhaite que son voisin prenne en charge la plupart des coûts supplémentaires. Ce désaccord s’inscrit dans le cadre de tensions plus larges entre les deux pays sur les gazoducs et le protectionnisme.

Selon deux sources au fait des négociations, le probable accord fait partie d’une discussion politique plus globale sur les différends entre les deux pays, notamment sur la volonté de la France de faire reconnaître l’hydrogène nucléaire comme une source d’énergie renouvelable, ce à quoi l’Espagne s’oppose.

Lorsque le projet a été conçu, a dit une des sources, la France avait un excédent d’électricité qu’elle exportait vers l’Espagne, qui avait par conséquent accepté de régler une partie des coûts du côté français. Cependant, les rôles se sont inversés.

Un accord cette semaine signifierait que la France, dont le parc nucléaire a connu d’importantes difficultés de production l’an passé, a accepté de payer davantage, estiment des sources espagnoles.

L’interconnexion, qui doit être construite par les opérateurs du réseau électrique français RTE et espagnol REE d’ici 2025, avec des risques de retards, permettrait aux deux pays de doubler leur capacité d’échange d’électricité pour atteindre 5.000 mégawatts, soit assez pour alimenter 5 millions de foyers.

(Reportage de Belén Carreño à Madrid, Benjamin Mallet à Paris et Kate Abnett à Stockholm, avec la contribution d’América Hernández et Forrest Crellin à Paris, rédigé par Andrei Khalip et Aislinn Laing ; version française Kate Entringer, édité par Tangi Salaün)

tagreuters.com2023binary_LYNXMPEJ210C0-BASEIMAGE

Faisons du Journal Chrétien un contre-pouvoir d'influence...

Les systèmes politiques et médiatiques ont besoin que s'exercent des contre-pouvoirs. Une majorité de journaux, télévisions et radios appartiennent à quelques milliardaires ou à des multinationales très puissantes souhaitant faire du profit, privant les citoyens d’un droit fondamental : avoir accès à une information libre de tout conflit d’intérêt.
Le Journal Chrétien, service de presse en ligne bénéficiant d’un agrément de la Commission paritaire des publications et agences de presse du Ministère de la Culture, assure un contre-pouvoir à l’ensemble des acteurs sociaux, en vérifiant les discours officiels, en décryptant l'actualité, en révélant des informations de première importance ou en portant le témoignage des dominés.
Conscients du fait que le financement affecte l’indépendance des médias bénéficiaires et des journalistes qui y travaillent, nous ne recevons aucune aide de l’Etat et n’appartenons pas à un grand groupe industriel ou publicitaire. De ce fait, les sujets que nous traitons et la manière dont nous le faisons est exempt d’intérêts particuliers, les analyses que nous publions sont réalisées sans crainte d'éventuelles pressions de ceux qui ont le pouvoir.
Si vous aimez le journalisme de qualité qui est l’acte d’informer, c’est-à-dire de collecter, sélectionner et vérifier l’information avant de la diffuser, soutenez notre mission en rejoignant l'équipe ou en faisant un don ci-dessous. N'hésitez pas à nous contacter sur [email protected]

JE FAIS UN DON

Les commentaires sont fermés.