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Crédit Agricole met la main sur Creval et se renforce en Italie

par Andrea Mandala et Valentina Za

MILAN (Reuters) – Crédit Agricole a annoncé vendredi le succès de son offre à 855 millions d’euros sur Credito Valtellinese (Creval), ce qui va lui permettre de renforcer sa présence sur un secteur bancaire en pleine consolidation en Italie, son principal marché après la France.

L’acquisition de la banque lombarde va permettre à Crédit Agricole, via sa filiale en Italie, de doubler sa part de marché dans la région la plus prospère du pays au moment même où la concurrence s’intensifie.

Avec Creval, Crédit Agricole Italia va contrôler 5% du marché italien et devenir la sixième banque d’Italie, avec deux tiers de ses agences situées dans le nord industriel du pays.

Le groupe français est parvenu à surmonter les réticences de Creval et de ses principaux actionnaires, notamment l’homme d’affaires Denis Dumont et les fonds Alta Global, Hosking Partners et Petrus Advisers, en relevant de 19% son offre initiale.

En proposant au total 12,50 euros par titre apporté, il a attiré près de 91% des actions qu’il ne détenait pas encore et est assuré de contrôler 91,17% du capital de Creval.

Ce prix reste néanmoins inférieur à la fourchette de 12,95 à 22,70 euros considérée comme juste par le conseil d’administration de Creval sur la base des estimations de ses banques conseils Mediobanca et BofA Securities.

Crédit Agricole Italia prévoit 130 millions d’euros de synergies par an avec cette acquisition.

Le groupe français a fait son entrée sur le marché de la banque de détail en Italie en 2007 avec le rachat de deux établissements du nord du pays, auxquels il a ajouté 10 ans plus tard trois petites banques en difficulté, tandis que sa filiale de gestion d’actifs Amundi a racheté son concurrent Pioneer à UniCredit pour 3,6 milliards d’euros.

Creval, de son côté, se prépare à une fusion depuis 2018, lorsqu’elle a levé 700 millions d’euros auprès d’investisseurs, soit huit fois sa capitalisation boursière à l’époque, pour apurer son bilan.

(Avec Nicolas Delame et Bertrand Boucey)

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