Commerzbank dans le vert en 2022 et confiante pour 2023, le titre grimpe
par Tom Sims et Marta Orosz
FRANCFORT (Reuters) – Commerzbank a fait état jeudi d’un bénéfice net en hausse de 12% au quatrième trimestre, à la faveur de la hausse des taux d’intérêt ce qui a permis à la banque allemande, en pleine restructuration, d’afficher des profits pour une deuxième année consécutive.
Le groupe bancaire a dit prévoir que son revenu d’intérêt net pour 2023 soit « bien au-delà » de celui de 2022 en dépit « d’une autre année compliquée par un environnement difficile ».
Afin de réduire ses coûts et soutenir ses bénéfices, Commerzbank a engagé une vaste restructuration qui s’est traduite par des milliers de suppressions d’emplois et la fermeture de centaines de succursales.
La banque est candidate pour revenir dans l’indice vedette allemand Dax après en être sortie en 2018.
A la Bourse de Francfort, l’action Commerzbank grimpait de plus de 7% dans la matinée.
Le bénéfice net de 472 millions d’euros réalisé au quatrième trimestre de l’an dernier est supérieur à celui de 421 millions réalisés un an plus tôt. Il est également bien au-dessus de la prévision moyenne des analystes à 350 millions, selon un consensus fourni par la banque.
Pour l’ensemble de 2022, Commerzbank a généré un bénéfice net de 1,435 milliard d’euros, contre 430 millions un an plus tôt et un consensus autour de 1,359 million.
« Notre restructuration est un succès. Commerzbank est de retour », a indiqué le président du directoire Manfred Knof.
La banque reste toutefois pénalisée par un marché domestique freiné par l’inflation et le ralentissement économique, et les difficultés de sa filiale en Pologne. Mais comme ses consoeurs en Europe, elle bénéficie du contexte de hausse des taux d’intérêt.
Commerzbank prévoit ainsi un revenu d’intérêt net « bien-au delà » en 2023 de celui de 6,5 milliards d’euros réalisé l’an dernier, « avec un potentiel évident de hausse supplémentaire ».
Commerzbank, qui finance une grande partie des PME allemandes qui constituent l’épine dorsale de l’économie du pays, sert de fait de baromètre de l’activité.
La deuxième banque allemande est toujours détenue en partie par le gouvernement après un plan de sauvetage il y a plus de dix ans.
(Reportage Tom Sims et Marta Orosz; Blandine Hénault pour la version française, édité par Kate Entringer)