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Baisse en vue en Europe à l’orée d’une semaine chargée

par Marc Angrand

PARIS (Reuters) – Les principales Bourses européennes sont attendues en baisse lundi, les incertitudes liées aux politiques monétaires, à l’inflation et au conflit en Ukraine l’emportant largement sur le soulagement relatif procuré par les résultats du premier tour de l’élection présidentielle en France, tandis que le prix du baril de pétrole recule de plus de 2%.

Les contrats à terme sur indices suggèrent un recul de 0,47% pour le CAC 40 à Paris, de 0,56% pour le Dax à Francfort, de 0,22% pour le FTSE 100 à Londres et de 0,32% pour l’EuroStoxx 50.

La première place d’Emmanuel Macron au scrutin de dimanche a dans un premier temps été saluée par une nette hausse de l’euro sur les marchés asiatiques mais ce mouvement s’est atténué au fil des heures, le second tour du 24 avril s’annonçant bien plus serré qu’en 2017.

Par ailleurs, la semaine qui commence, bien qu’écourtée pour les marchés européens et américains puisqu’ils fermeront vendredi avant le week-end de Pâques, s’annonce dense côté économique avec les réunions de politique monétaire de la Banque du Canada mercredi et de la Banque centrale européenne (BCE) jeudi, que précéderont mardi les chiffres des prix à la consommation aux Etats-Unis.

L’inflation américaine pourrait avoir atteint 1,2% en mars par rapport à février et 8,5% en rythme annuel selon le consensus Reuters.

En Chine, les statistiques officielles de l’inflation publiées ce lundi montrent une hausse supérieure aux attentes des prix à la production, de 8,3% sur un an.

Les banques américaines donneront parallèlement le coup d’envoi des publications de résultats trimestriels à partir de mercredi.

A WALL STREET

La Bourse de New York a terminé en ordre dispersé vendredi, avec un Dow Jones en légère hausse mais un Nasdaq toujours pénalisé par les valeurs technologiques dans un contexte de remontée continue des rendements obligataires.

L’indice Dow Jones a gagné 0,4%, ou 137,55 points, à 34.721,12 mais le Standard & Poor’s 500 a perdu 11,7 points, soit 0,26%, à 4.488,51 et le Nasdaq Composite a cédé 186,3 points (-1,34%) à 13.711,00.

Microsoft, Tesla et Nvidia ont cédé de 1,46% à 4,49%. À l’inverse, la hausse des rendements a favorisé les grandes banques comme JPMorgan Chase & Co (+1,83%), Wells Fargo (+2,09%) ou Citi (+1,71%).

Sur la semaine, le S&P a reculé de 1,26%, le Dow de 0,27% et le Nasdaq de 3,86%.

Les contrats à terme indiquent pour l’instant une ouverture en baisse d’environ 0,4%.

EN ASIE

À la Bourse de Tokyo, l’indice Nikkei a fini en baisse de 0,61%, pénalisé par le recul des grandes valeurs technologiques dans le sillage du Nasdaq américain.

En Chine, le SSE Composite de Shanghai abandonne 2,2% et le CSI 300 2,72%, la situation sanitaire dans le pays continuant d’alimenter les craintes d’un ralentissement marqué de la croissance.

CHANGES

L’euro a profité dans un premier temps des résultats du premier tour de la présidentielle française, montant jusqu’à 1,0955 dollar, mais il a ensuite réduit ses gains, et se traite désormais à 1,0883 (+0,06%).

L’indice dollar, qui mesure les fluctuations du billet vert face à un panier de référence, affiche une hausse de 0,08% mais reste sous les 100 points, un seuil qu’il a franchi vendredi pour la première fois depuis près de deux ans.

TAUX

La remontée des rendements des bons du Trésor américain se poursuit, toujours alimentée par la perspective d’un resserrement rapide de la politique monétaire américaine conjuguant hausse des taux directeurs et réduction du bilan de la banque centrale.

Celui des titres à deux ans prend près de cinq points de base à 2,5694%, le dix ans plus de cinq points à 2,7686% après un pic de plus de trois ans à 2,784% et le 30 ans près de deux points à 2,7609%.

Le rendement à dix ans américain est ainsi supérieur à son équivalent chinois pour la première fois depuis 2010.

En Europe, le dix ans allemand suit le mouvement dans les premiers échanges à 0,745% (+3,5 points) mais son équivalent français recule à 1,255%, ramenant l’écart de rendement entre les deux pays à 51 points de base contre plus de 54 points vendredi.

PÉTROLE

Le marché pétrolier, qui affiche déjà deux semaines consécutives de repli, creuse ses pertes, la tendance restant plombée par le recours des grands pays consommateurs à leurs réserves stratégiques et par les confinements à grande échelle en Chine, qui freinent la demande.

Le Brent abandonne 1,88% à 100,85 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) 2,12% à 96,18 dollars.

(édité par Bertrand Boucey)

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