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Atos examine les deux offres révisées de Kretinsky et Layani

PARIS (Reuters) – Atos s’est donné jusqu’à mercredi pour examiner deux offres révisées de restructuration financière, qui mettent en concurrence la société EP Equity Investment (EPEI) contrôlée par l’homme d’affaires tchèque Daniel Kretinsky et un consortium mené par Onepoint et son dirigeant, David Layani.

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La direction va examiner les deux offres, qui prévoient une forte dilution des actionnaires actuels et une réduction drastique de la dette qui s’élève à 4,8 milliards d’euros, et une communication sera faite jeudi, a précisé lundi Atos dans un communiqué.

« Les deux propositions sont globalement conformes aux paramètres financiers fixés par la société, notamment s’agissant de la réduction de dette et des besoins de financement à court et moyen terme », a ajouté le groupe.

Les deux propositions reposent toutefois sur deux stratégies radicalement différentes : celle de Onepoint, à laquelle est associée Butler Industries, Econocom ainsi qu’un groupe de créanciers d’Atos, veut maintenir le périmètre du groupe tout en convertissant 2,9 milliards d’euros de la dette existante en actions.

« La restructuration financière envisagée doit apporter une structure de capital soutenable permettant à Atos de réinvestir dans ses actifs pour renouer avec la rentabilité et regagner des parts de marché », est-il indiqué dans la lettre transmise à Atos.

De son côté, Daniel Kretinsky, déjà à la manoeuvre sur la reprise de Casino, projette une potentielle cession des activités numériques d’Atos, en plus des ventes d’actifs déjà envisagées par la direction du groupe.

« De toutes les activités d’Atos, le numérique est de loin celui le plus affecté par l’émergence de l’intelligence artificielle (IA) générative », pointe l’homme d’affaires tchèque dans sa lettre à Atos.

A la Bourse de Paris, l’action Atos chutait de 15,76% à 1,4075 euro à 08h45 GMT, après avoir d’abord grimpé jusqu’à plus de 5%.

L’ÉTAT À LA MANOEUVRE

En grandes difficultés financières, Atos a tenté plusieurs projets pour se restructurer, jusqu’ici sans succès.

Le groupe a déjà mené des discussions avec Daniel Kretinsky pour une reprise de ses activités historiques de conseil en informatique ainsi qu’avec Airbus pour la cession de son activité BDS (Big Data & Security).

Les deux opérations ayant avorté, l’Etat français a été obligé d’intervenir, notamment pour protéger les activités jugées stratégiques du groupe.

Il a ainsi proposé de racheter les activités d’Atos dans le « big data » et la cybersécurité, à savoir les divisions Advanced Computing, Mission-Critical Systems et Cybersecurity Products.

Le processus de « due diligence » sur cette opération, comprise entre 700 millions et un milliard d’euros, « progresse de manière satisfaisante », a indiqué lundi Atos.

L’Etat s’est aussi engagé à ce que la filiale d’Atos spécialisée dans le pilotage des centrales nucléaires, Worldgrid, reste sous le contrôle de la puissance publique.

Atos a dit lundi avoir reçu des offres de reprise pour Worldgrid, sans fournir plus de détails.

Le groupe de conseil en informatique sécurise les communications pour l’armée et les services secrets français. Il fabrique aussi des serveurs destinés à des superordinateurs capables de traiter de grandes quantités de données pour la recherche ou pour développer l’industrie naissante de l’intelligence artificielle (IA).

Le groupe gère aussi les données et la cybersécurité pour les Jeux Olympiques de Paris qui auront lieu 26 juillet au 11 août.

Un temps fleuron technologique français intégré au CAC 40, et dirigé par l’actuel commissaire européen au marché intérieur Thierry Breton, Atos a grossi à coup d’acquisitions mais enchaîné les erreurs stratégiques sur fond de gouvernance instable.

(Rédigé par Blandine Hénault)

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