Les chrétiens d’Asie du Sud-Est victimes de l’islam radical venant de l’Arabie saoudite
La conférence annuelle de la Solidarité Chrétienne Internationale des 21 et 22 septembre 2019 à Zurich et Lausanne en Suisse s’est concentrée sur les chrétiens d’Asie du Sud-Est victimes de l’islam radical venant de l’Arabie saoudite.
Les orateurs invités du Nigéria et de la Syrie ont évoqué la situation des chrétiens dans leur pays. Ces deux exemples montrent comment l’islam radical, soutenu par des États du Golfe, plonge des pays entiers dans la misère. En Asie du Sud-Est, l’islam radical devient un problème de plus en plus important. L’organisation chrétienne de défense des droits de l’homme Christian Solidarity International (CSI) s’y oppose.
Lors de cette conférence, M. Herbert Meier, président du conseil de fondation CSI, a souligné : « L’Arabie saoudite et d’autres États du Golfe financent la radicalisation de l’islam dans le monde entier. Même en Indonésie et en Malaisie où, durant plusieurs décennies, les chrétiens et les musulmans ont cohabité pacifiquement dans une large mesure, l’islam radical gagne de plus en plus en influence. C’est pourquoi, CSI se concentrera davantage sur l’Asie du Sud-Est. »
Selon le directeur de CSI, le Dr John Eibner, il s’agit de prendre des « mesures préventives » : « Nous devons empêcher que l’Indonésie et la Malaisie finissent comme le Nigéria et la Syrie. »
Nigéria | Sous l’influence de l’islam radical, les attaques contre les chrétiens augmentent
« Au cours des dix dernières années, le Nigéria a fait l’expérience d’une détérioration de la relation entre musulmans et chrétiens », a constaté l’ancienne ministre nigériane Mme Sarah Ochekpe lors de son exposé. « Les pires attaques ont eu lieu lors des quatre dernières années. La violence n’est plus seulement perpétrée par la milice terroriste islamiste Boko Haram, mais de plus en plus aussi par les milices peules qui visent les chrétiens de façon ciblée. »
Syrie | Leyla Antaki reste fidèle à son peuple et veut reconstruire l’humain
La Syrie est un autre exemple de la façon dont les milices islamistes entrainent un pays dans le gouffre. La guerre dure depuis huit ans maintenant. La chrétienne syrienne Leyla Antaki et son mari Nabil ont persévéré toutes ces années à Alep alors qu’ils auraient eu la possibilité d’émigrer. Leyla Antaki déclare : « Nous ne voyons pas la lumière à la fin du tunnel et c’est vraiment très difficile. Mais nous restons sur place pour reconstruire. Reconstruire des personnes. » Avec son programme Heartmade, Mme Antaki offre la possibilité à onze Syriennes de gagner elles-mêmes leur vie pour leur famille. Les Maristes Bleus dont elle est la cofondatrice soutiennent d’autres programmes d’aide, de formation et de développement ; CSI soutien plusieurs de ces programmes.
Autres orateurs : Mgr Obiora Ike, Franco Majok et une invitée de l’Inde
Tout comme M. Eibner, Mgr Obiora Ike, directeur de globethics.net à Genève, a mis en garde contre la montée en puissance de l’islam radical : « Le christianisme est en grand danger à cause de l’influence de l’Arabie saoudite. »
Franco Majok, responsable CSI pour le Soudan du Sud, a fait état de la crise alimentaire et de l’aide que CSI apporte aux Sud-Soudanais affamés. Il a également souligné que la libération d’esclaves se poursuit.
Un autre exposé a été tenu par une activiste indienne dont nous ne pouvons pas mentionner le nom pour des raisons de sécurité. Elle est responsable, avec le soutien de CSI, d’un programme contre la traite des êtres humains ; en Inde, notamment les dalits et les membres des minorités religieuses sont fortement touchés.