Une aide médicale pour les chrétiens du Soudan
Les chrétiens du Soudan souffrent souvent de divers maux contractés à cause de la persécution dont ils sont victimes. Certains d’entre eux ont pu bénéficier d’une aide médicale de l’organisation Solidarité Chrétienne Internationale (CSI).
Immédiatement après leur libération, des chrétiens ayant été libérés de l’esclavage ont été pris en charge par Solidarité Chrétienne Internationale. Nyanut Malek Ngor, 24 ans, fait partie de ceux des chrétiens qui ont été soignés.
En 2001 déjà, Solidarité Chrétienne Internationale a mis sur pied une station de soins médicaux au sud du Soudan. En effet, à mesure que le nombre d’esclaves libérés au Soudan (Nord) augmentait, les besoins médicaux croissaient proportionnellement. Dès le début, de nombreux cas ont été traités, qu’il s’agisse de blessures ouvertes, d’ulcères ou de maladie comme la malaria, la dysenterie ou les affections des voies respiratoires.
Une demande croissante
Comme les cas ont régulièrement augmenté, Solidarité Chrétienne Internationale a pris la décision d’ouvrir une station de soins plus grande. C’est ainsi qu’est née, en 2012, la clinique de Wanyjok (État fédéral d’Aweil Est), installée dans une maison en brique comprenant six pièces. Depuis début 2017, c’est l’infirmier et pharmacien Daniel Deng (39 ans) qui en est le responsable. Lui et son équipe sont régulièrement débordés. « Nous recevons chaque jour plus de 100 personnes à la clinique », a déclaré le responsable de Solidarité Chrétienne Internationale, Franco Majok.
Daniel Deng est toujours présent lors des actions de libération d’esclaves. Il peut ainsi dispenser directement sur place les premiers soins aux esclaves malades ou blessés.
Maltraitée durant des années
Nyanut Malek Ngor figure parmi les personnes libérées qui ont rejoint la clinique de Solidarité Chrétienne Internationale. En 1994, elle était encore un bébé lorsqu’elle a été déportée avec sa mère au Soudan par des milices arabes. Dès qu’elle a appris à marcher, Nyanut a été forcée d’effectuer des travaux pénibles. Elle était fréquemment rabrouée et frappée pour des peccadilles, puis rapidement les agressions sexuelles se sont ajoutées à son calvaire.
Les souffrances et les sollicitations auxquelles son corps a été soumis dès son plus jeune âge l’ont laissée très amoindrie physiquement lors de sa libération (septembre 2017), malgré le fait qu’elle a plutôt bien supporté la marche du retour au Soudan du Sud. Elle est reconnaissante d’avoir été soignée par Solidarité Chrétienne Internationale dès son retour et d’avoir été soulagée de ses douleurs. Nyanut peine à trouver ses mots pour exprimer sa reconnaissance :
« Vous m’avez libérée de souffrances morales terribles. Et voilà que vous prenez soin de mes blessures physiques. Je ne saurais assez vous exprimer toute ma reconnaissance. »