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Chrétiens du Liban : Entre espoir et désillusion

Frappée par plusieurs coups du sort, la famille d’Ayoub reçoit l’aide de l’ONG chrétienne Solidarité Christian International (CSI).
Ayoub, plombier de formation, vit avec sa femme et ses quatre enfants dans le village chrétien d’Ain-Ebel, au sud du Liban. Depuis le début de la guerre entre Israël et le Hezbollah, plusieurs malheurs l’ont frappé coup sur coup.

Actuellement, il se bat pour avoir assez de travail pour subvenir aux besoins de sa famille. En effet, le salaire mensuel de 60 dollars que gagnent deux de ses filles dans l’armée libanaise ne suffit pas à couvrir leurs besoins et Ayoub a dû s’endetter pour joindre les deux bouts.

Face à ses difficultés financières, il a placé beaucoup d’espoir dans son fils unique Fadi. Grâce au soutien d’une ONG, ce dernier a entrepris des études de médecine dans une université renommée de Beyrouth.

« Mais j’ai dû contracter un autre crédit pour payer le loyer de l’appartement de Fadi à proximité de l’université », explique Ayoub.

Une rénovation coûteuse… en vain

Début août 2024, ce père de famille enthousiaste a fait rénover sa maison pour un montant équivalant à 5 000 dollars afin que sa fille aînée puisse y célébrer son mariage. Ayoub se souvient :

« Le mariage a effectivement eu lieu en septembre. Ce fut un moment merveilleux. Mais peu après, la joie a été assombrie par une première catastrophe. Début octobre, deux roquettes se sont abattues sur ma maison… tout était à recommencer. Le plus difficile, c’est qu’il faut désormais que je rembourse des dettes pour quelque chose qui n’existe plus. »

La dépression

Mais la tragédie ne s’arrête pas là : deux jours après la destruction, Ayoub apprend que son fils Fadi est tombé dans une dépression sévère et qu’il doit être hospitalisé pendant six jours. Le montant élevé des frais d’hospitalisation est pris en charge par la partenaire de CSI, sœur Maya. Après sa sortie, Fadi doit interrompre ses études pendant au moins six mois :

« Nous ne savons pas comment il va s’en sortir. Mon fils est très faible et il peut à peine marcher sans aide », explique le père inquiet.

Entre espoir et désillusion

Cette situation pèse lourdement sur les épaules d’Ayoub. Chaque jour, il lutte contre la peur tout en essayant de maintenir un semblant de normalité pour ses enfants. Ayoub ne baisse pas les bras : « Malgré toutes ces dures épreuves, nous nous accrochons à l’espoir que l’amour et la solidarité nous permettront de surmonter cette tempête. »

En collaboration avec ses partenaires sur place, la Solidarité Chrétienne Internationale (CSI) apporte son aide aux familles comme celle d’Ayoub qui se retrouvent dans une situation de détresse à cause de la guerre. Elles reçoivent des colis alimentaires, des articles d’hygiène et, si nécessaire, un logement. La Solidarité Chrétienne Internationale (CSI) prend également en charge les factures d’électricité pour les Libanais les plus pauvres. Par ailleurs, des activités de loisirs sont organisées pour les enfants afin de leur permettre de vivre des moments paisibles.

Zeina Chahine

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