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Iran : Transmettre l’amour de Dieu pendant la crise du Covid-19

Au Moyen-Orient, l’Iran est devenu l’épicentre du Covid-19, transmis par des étudiants chiîtes de Chine venus à Ghom, ville la plus sainte du pays. Bien qu’ils soient eux-mêmes opprimés, les chrétiens iraniens se sont engagés dans la crise.

aém/juin 2020. Les sanctuaires islamiques sacrés embrassés par les pèlerins ont permis au Covid-19 de se propager rapidement, infectant des dizaines de milliers de personnes dans tout le pays, causant de nombreux décès et paralysant le système de santé. La colère gronde contre le gouvernement, qui a refusé l’aide étrangère, comme récemment celle de l’organisation Médecins sans frontières.

Pas de réponses des mollahs

Selon le responsable de projets de l’AÉM au Moyen-Orient, de nombreux membres du clergé musulman, n’ayant pas de réponse à donner à la menace du virus, se sont tournés vers des rites superstitieux. «L’intérêt de la population pour la foi chrétienne ne cesse de croître, comme le constatent également nos partenaires œuvrant dans les médias. Ils produisent des programmes chrétiens et reçoivent entre six cents et huit cents demandes de renseignements par jour. Les chrétiens iraniens aident à la distribution d’articles d’hygiène et de désinfectants, répandant l’espoir malgré les persécutions.»

«Nous prions les uns pour les autres»

Le dirigeant d’une église de maison en Iran raconte :

«Nous souffrons tous du couvre-feu, beaucoup ont perdu leur emploi et peuvent à peine nourrir leur famille. Presque tous ont des malades à la maison et il n’y a pratiquement pas d’aide médicale. Néanmoins nous prions les uns pour les autres. Cela nous donne de la force !»

La responsable de notre aumônerie téléphonique chrétienne rapporte :

«Depuis le début de la crise, des personnes désespérées nous appellent quotidiennement et nous supplient de les aider. Comme le père d’un fils de dix ans malade. Lorsque les parents l’ont emmené à l’hôpital, ils ont dû le laisser là, impuissant, et ont été battus lorsqu’ils ont refusé de partir. Nous avons prié pour eux et, après trois jours, nous avons reçu la nouvelle que l’enfant allait mieux :

« Ma femme a été autorisée à voir notre fils aujourd’hui. Dès à présent, je vais croire en ton Jésus. »

De même, une mère de trois enfants gravement malades qui a été guérie après nos prières. Son mari nous a appelés parce qu’il voulait devenir chrétien et, deux semaines plus tard, nous avons appris que ses voisins étaient eux aussi devenus chrétiens.»

Église en ligne pour les chrétiens vivant dans la clandestinité

Le responsable de projets au Moyen-Orient nous indique :

«En octobre 2019, avec nos partenaires de projets iraniens, nous avons lancé une église en ligne pour les chrétiens vivant dans la clandestinité. Aujourd’hui, en cette période de Covid-19, cette église de télévision est très demandée en Iran et est présente dans quarante-neuf grandes villes et dans mille quatre cent soixante-dix églises de maison. De plus en plus d’Iraniens se rassemblent en ligne, célèbrent des services religieux, chantent des chants de louange, écoutent la parole de Dieu, partagent leurs préoccupations, prient les uns pour les autres et se bénissent mutuellement. C’est la tâche des chrétiens, surtout en cette période, de transmettre l’amour de Dieu, de prier avec les gens, de répandre l’espoir.»

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