Tragédie à Jeunesse en Mission: Darlene Cunningham adresse ses condoléances aux familles de victimes
Chère famille de Jeunesse en Mission,
Vous avez sans doute entendu parler du tragique accident de bus survenu en Tanzanie le 24 février dernier, qui a coûté la vie à onze responsables de Jeunesse en Mission. À l’heure actuelle, huit autres sont encore à l’hôpital.
Ces derniers jours, des larmes ont été versées dans le monde entier par des individus, des familles et des membres de Jeunesse en Mission. Je suis personnellement encore sous le choc de cette nouvelle, car je connaissais et j’aimais personnellement beaucoup de ces personnes. Mais je m’appuie sur le caractère de Dieu pour ce que je sais être vrai à propos de qui Il est !
Le contexte : les participants à la formation « Executive Masters in Leadership », basée à Jeunesse en Mission à Arusha, en Tanzanie, ont fait une excursion en deux bus en terre masaï, où ils ont observé un de nos programmes de développement communautaire en plein essor. Ils ont passé une très bonne journée ensemble. Sur le chemin du retour vers Arusha, un camion qui avait perdu ses freins a percuté notre deuxième bus, l’écrasant littéralement « du haut en bas ». Onze de nos chers amis ont été tués et huit autres sont gravement blessés, luttant pour leur vie. Nous n’avons jamais vécu une tragédie d’une telle ampleur dans toute l’histoire de Jeunesse en Mission et nous sommes tous dévastés.
Ce ne sont pas seulement des maris et des femmes, des amis et des collègues que nous perdons, mais aussi des responsables de Jeunesse en Mission. Les personnes impliquées dans la conduite de cet « Executive Masters in Leadership » étaient des leaders de Jeunesse en Mission clés dans la région – certains à la tête de bases de Jeunesse en Mission bien établies, d’autres exerçant un leadership dans le domaine de l’éducation et dans d’autres sphères, d’autres encore exerçant leur ministère dans des endroits difficiles à atteindre, où personne d’autre n’oserait aller – et voyant la main de Dieu sur leurs ministères de manière étonnante. Les étudiants attirés par l’Executive Masters in Leadership étaient de la même trempe – des pionniers missionnaires de Jeunesse en Mission, engagés à vie. Leur mort crée donc un vide énorme pour Jeunesse en Mission, en tant que mouvement missionnaire dans cette partie du monde.
Nos frères et sœurs en Tanzanie ont beaucoup à porter en ce moment. Ceux qui ont survécu à l’accident et qui ont été les premiers à porter secours aux blessés souffrent d’un traumatisme profond et à long terme. Les tâches pratiques qui doivent être assumées par les survivants de la base après une telle tragédie sont énormes, alors même qu’ils tentent de surmonter leur propre deuil (le responsable de la base d’Arusha et leur directeur de formation font partie des personnes qui ont perdu leur vie).
La base a installé deux tentes sur la propriété où les familles et les membres de la communauté peuvent venir présenter leurs condoléances et partager leur chagrin. Le reste des étudiants de cet « Executive Masters in Leadership » qui sont encore sur place dorment dans des chambres où il y a désormais un lit vide et prennent leurs repas en l’absence de leurs camarades de classe. D’autres encore ont perdu un partenaire, un père ou une mère, et ont besoin de notre amour et de notre soutien continus. Les équipes de ministères devront s’adapter et combler des vides qui n’existaient pas auparavant, dans le domaine de leur leadership. Et la liste de tous ces vides et besoins continue…
Les responsables locaux et internationaux de Jeunesse en mission se mobilisent pour soutenir les membres restants de l’équipe qui sont sur sur le terrain, et qui doivent faire face aux nombreuses démarches relatives au rapatriement, aux évacuations médicales, au soutien des familles, à l’organisation des funérailles et à d’autres aspects logistiques encore. (Les dépenses actuelles s’élèvent à environ 350’000 USD).
Au cœur de tout cela, choisissons d’être plus forts qu’avant. Blessés ? Oui, nous sommes blessés. Mais comme pour une blessure naturelle, lorsqu’elle est traitée correctement, les muscles environnants deviennent encore plus forts qu’avant. Alors que vous pouviez facilement perdre l’équilibre auparavant, avec les soins adéquats, vous retrouvez un bon équilibre et vous êtes en mesure d’être plus fort qu’avant la blessure.
Engageons-nous – pour nous-mêmes et pour ceux qui sont le plus touchés par cette situation – à recevoir et à donner les soins appropriés, afin que nous devenions plus forts que jamais. La guérison ne se fera pas du jour au lendemain. Nous devrons y travailler, nous soucier sincèrement des uns et des autres et être prêts à faire tout notre possible pour nous porter les uns les autres. Avec l’aide de Dieu, je sais que c’est merveilleusement possible.
Voici quelques points de repère que je vous encourage à garder à l’esprit, alors que nous pleurons cette perte immense :
– Accrochons-nous au fait que, quoi qu’il arrive, nous savons que Dieu est juste et bon dans toutes ses voies (Ps 145:17).
– Rappelons-nous de Job 42:2 ; Job avait tout perdu et sa réponse fut : « Je reconnais que tu peux tout, Et que rien ne s’oppose à tes pensées/desseins ». Accrochons-nous à cette parole !
– Rappelons-nous de Ésaïe 41:10 : « …ne crains pas, car je suis avec toi ; ne sois pas effrayé, car je suis ton Dieu. Je te fortifie et je te soutiens de ma droite triomphante ».
– Gardons constamment la Parole de Dieu à notre esprit, en particulier les Psaumes, où Dieu nous promet de nous protéger de son bras droit puissant et de nous empêcher de tomber.
Ces derniers jours, je me suis surprise à lever le bras droit vers le ciel et à tendre la main au Seigneur en lui disant : « J’ai l’impression de glisser, mais je m’accroche à ton bras droit puissant et je sais que je peux me reposer en toute sécurité dans ton amour ». Et je m’accroche de toutes mes forces !
Continuons de plus belle dans la prière, et incluons spécifiquement chaque nation et chaque base de Jeunesse en mission à travers le monde, par leurs noms.
Posons-nous la question : « comment pouvons-nous soutenir les ministères qui ont perdu leurs proches ? » Que notre prière soit : « Me voici, envoie-moi ».
Chère famille missionnaire, c’est dans ces moments-là que nous nous accrochons à notre Dieu et les uns aux autres, prouvant qu’il est toujours assez grand pour nous aider à surmonter toutes les épreuves que nous rencontrons.
Je me plais à imaginer Loren Cunningham aux portes du ciel pour saluer et accueillir ces onze bien-aimés de Jeunesse en Mission ! Nos cœurs se réjouissent de savoir qu’ils se réjouissent d’être avec Jésus, mais en même temps, nous pleurons la perte de leur présence parmi nous.
Que le Seigneur vous bénisse et vous garde dans son amour,
Darlene Cunningham