Un nouveau gouvernement formé en Tunisie
par Tarek Amara
TUNIS (Reuters) – La Tunisie s’est dotée lundi d’un nouveau gouvernement, deux mois et demi après que le président Kaïs Saïed s’est octroyé les pleins pouvoirs en limogeant le Premier ministre et en prononçant la dissolution du Parlement, une initiative qualifiée de coup d’Etat par ses opposants.
La Première ministre Najla Bouden Romdhane, nommée fin septembre, a déclaré lors de la cérémonie de présentation de serment du nouveau gouvernement, diffusée en direct à la télévision, que la priorité du gouvernement serait de combattre la corruption.
Mais alors que l’économie de la Tunisie est sous la menace d’une crise des finances publiques, elle n’a évoqué aucun programme de réformes économiques.
« Je suis convaincu que nous allons passer de la frustration à l’espoir », a commenté le président Kaïs Saïed lors de cette cérémonie, tout en dénonçant ceux qui « menacent l’Etat ».
Najla Bouden a maintenu en fonctions les ministres déjà nommés précédemment par Kaïs Saïed, Sihem Boughdiri aux Finances et Othman Jerandi aux Affaires étrangères.
Samir Saïd, un banquier, a été nommé ministre de l’Economie et de la planification et l’avocat Taoufik Charfeddine a retrouvé le portefeuille de l’Intérieur, dont il avait déjà été le titulaire entre septembre 2020 et janvier 2021.
Soutien de Kaïs Saïed, son limogeage en janvier dernier par l’ancien Premier ministre Hichem Mechichi avait suscité des tensions entre le président et le chef du gouvernement de l’époque.
La nomination d’un gouvernement était attendue de longue date à la fois par les personnalités politiques locales et les donateurs étrangers, qui réclament également des clarifications sur le calendrier de sortie de crise.
Initialement bien accueillie par une population lasse de plusieurs années de stagnation économique et de paralysie politique, la reprise en main du pays par Kaïs Saïed l’été dernier est désormais de plus en plus contestée, notamment lors de manifestations de rues.
Kaïs Saïed s’est emparé du pouvoir le 25 juillet, suspendant le Parlement élu et limogeant le Premier ministre, une initiative que certains de ses opposants ont qualifié de coup d’Etat en dénonçant une remise en question des acquis démocratiques de la « révolution du jasmin » de 2011, inspiratrice des printemps arabes.
Il a depuis encore assis son emprise en modifiant le mois dernier par décret les règles constitutionnelles pour concentrer davantage de pouvoirs entre ses mains.
(Reportage Tarek Amara, rédigé par Angus McDowall ; version française Myriam Rivet, édité par Blandine Hénault)
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