Ukraine: Les rebelles pro-russes accusent Kiev de bombardement
MOSCOU/KIEV (Reuters) – Les séparatistes pro-russes dans l’est de l’Ukraine ont accusé vendredi les forces gouvernementales ukrainiennes d’avoir bombardé un village tandis que la presse russe a rapporté que des nouvelles unités d’infanterie et de chars retournaient vers leurs bases.
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Pour la deuxième journée consécutive, les rebelles pro-russes, en conflit depuis plusieurs années avec l’Ukraine, ont déclaré avoir essuyé des tirs d’artillerie en provenance de l’armée ukrainienne, selon l’agence Interfax.
Le village de Petrivske dans la région du Donbass, à l’est du pays, a été la cible d’un bombardement à 5h30 (03h30 GMT), a ajouté l’agence de presse.
De leur côté, les forces gouvernementales ukrainiennes ont déclaré que les rebelles avaient tiré avec de l’artillerie ou des mortiers à quatre reprises vendredi.
Alors que les pays occidentaux redoutent une offensive imminente de la Russie en Ukraine, séparatistes et Kiev s’accusent mutuellement d’exacerber les tensions.
Le Kremlin s’est dit jeudi « profondément préoccupé » par la flambée des tensions en Ukraine et a indiqué surveiller la situation de près.
S’exprimant devant le Parlement, le ministre ukrainien de la Défense, Olekseï Reznikov, a toutefois estimé vendredi que la probabilité d’une escalade de grande ampleur des tensions avec la Russie était faible.
« Nos services de renseignement étudient chaque mouvement qui pourrait constituer une menace potentielle pour l’Ukraine. Nous estimons la probabilité d’une escalade à grande échelle comme étant faible », a déclaré le ministre.
La Flotte russe de la mer Noire a indiqué vendredi avoir transféré 10 bombardiers Soukhoï Su-24 qui étaient situés dans la péninsule de Crimée – une région ukrainienne annexée par la Russie en 2014 – vers d’autres bases aériennes de réserve, selon l’agence de presse Interfax.
BLINKEN VA RENCONTRER LAVROV
Moscou a dit cette semaine avoir retirer des troupes stationnées à la frontière avec l’Ukraine mais les puissances occidentales en doutent et affirment même que des renforts russes continueraient d’arriver.
Parallèlement, les tractations diplomatiques se poursuivent. Le président américain Joe Biden doit présider ce vendredi une réunion téléphonique sur la crise ukrainienne avec plusieurs dirigeants mondiaux, dont le Premier ministre canadien Justin Trudeau et le président français Emmanuel Macron.
Un entretien est aussi prévu dans la journée entre le secrétaire américain à la Défense Lloyd Austin et son homologue russe Sergueï Choigou.
Le secrétaire d’Etat américain Antony Blinken a par ailleurs accepté l’invitation émise par son homologue russe Sergueï Lavrov pour une rencontre en fin de semaine prochaine.
Les États-Unis ont déclaré jeudi que la Russie, qui a amassé plus de 100.000 soldats aux frontières ukrainiennes, cherchait un prétexte pour engager une offensive en Ukraine et Joe Biden a jugé « très élevée » la menace d’une invasion russe tout en affirmant qu’une solution diplomatique restait possible.
Son secrétaire d’Etat Antony Blinken a accusé Moscou de vouloir fabriquer un incident, qui pourrait inclure « une fausse, voire une vraie attaque à l’aide d’armes chimiques », pour attaquer l’Ukraine.
Moscou, qui s’oppose au projet de l’Ukraine de rejoindre l’Otan, nie de façon répétée toute intention belliqueuse.
(Reportage Dmitry Antonov et Pavel Polityuk, version française Matthieu Protard, édité par Blandine Hénault)
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