Taubira met fin à sa campagne pour la présidentielle
PARIS (Reuters) – Christiane Taubira, candidate déclarée à l’élection présidentielle issue de la « primaire populaire » de la gauche, a mis fin à sa campagne mercredi faute de pouvoir réunir les 500 parrainages nécessaires pour valider sa candidature.
« Il est évident que nous ne réussirons pas à réunir les 500 parrainages exigés pour concourir à l’élection présidentielle », a-t-elle déclaré lors d’une conférence de presse, disant vouloir « mettre fin à un inutile suspense ».
« Cet empêchement, évidemment, est déjà pour commencer la marque de crispations politiques », a-t-elle jugé, estimant que des forces politiques avaient « saisi cette collecte de parrainages pour exprimer leurs dernières forces » contre sa candidature qui selon elle « les bouscule ».
Elle a également dénoncé « des entraves administratives ».
Christiane Taubira n’a rallié aucun autre candidat à l’Elysée, disant simplement qu’elle ferait connaître dans les prochaines semaines son choix pour le premier tour de l’élection.
Selon le décompte publié mardi par le Conseil constitutionnel, l’ex-ministre de la Justice ne disposait que de 181 parrainages validés sur les 500 nécessaires à trois jours de la date butoir pour leur enregistrement.
Elle était créditée de moins de 4% d’intentions de vote dans les sondages d’opinion les plus récents, devant la candidate socialiste Anne Hidalgo et le représentant du Parti communiste, Fabien Roussel, mais derrière l’écologiste Yannick Jadot et le chef de file de la France insoumise Jean-Luc Mélenchon.
Aucun de ces derniers ne semble en mesure de se qualifier pour le second tour de la présidentielle, prévu le 24 avril.
Après avoir déclaré en décembre « envisager » de briguer les suffrages des Français, l’ancienne députée de Guyane avait officialisé sa candidature le 15 janvier et avait remporté 15 jours plus tard la « primaire populaire », à laquelle avaient participé près de 392.000 personnes.
Ses principaux adversaires dans ce scrutin, qui n’y avaient participé que contre leur gré, avaient tous rejeté son appel à une candidature d’union de la gauche.
(Rédigé par Marc Angrand, édité par Blandine Hénault et Jean-Michel Bélot)
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