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Sur un lac des Alpes, les marins apprennent à ne pas s’échouer dans le canal de Suez

par Stéphane Mahé

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PORT REVEL, Isère (Reuters) – François Mayor réduit la puissance du moteur et ajuste délicatement la trajectoire de son navire avant d’embouquer le canal de Suez.

De part et d’autre du bateau, pas de dunes ni de palmiers, mais les forêts bordant un lac des Alpes, où une réplique de la célèbre voie d’eau égyptienne reliant la Méditerranée à la mer Rouge permet aux pilotes et aux capitaines de navires marchands de s’entraîner à franchir le vrai canal.

L’échouage du porte-conteneurs Ever Given, qui a obstrué le canal de Suez pendant une semaine le mois dernier après avoir été pris dans une tempête de sable, a rappelé la difficulté de naviguer dans une voie aussi étroite, dans laquelle il n’est pas possible de circuler à double sens bien qu’elle soit l’une des plus empruntées au monde.

Pour éviter la multiplication de tels incidents, le centre de Port Revel, près de Grenoble, fait naviguer des maquettes de navire au 1/25ème sur un lac de cinq hectares, permettant aux stagiaires d’acquérir de l’expérience en commettant des erreurs qu’aucun armateur ne prendrait le risque de les laisser faire en situation réelle.

« La particularité, c’est que les profondeurs, les flancs, la découpe du canal sont exactement comme celles du canal historique avant l’agrandissement de 2015 », explique François Mayor, le directeur du centre.

« Ici, les tempêtes de sable, je vais avoir un peu de mal à les réaliser », s’amuse l’ancien capitaine de navire. « Mais on a des rafales de vent très puissantes qui vont pousser le navire d’un côté à l’autre. »

Pendant les entraînements à la manoeuvre, les instructeurs simulent des problèmes de direction ou une panne moteur pour voir comment le stagiaire réagirait s’il était confronté à une telle situation d’urgence dans des conditions réelles de navigation.

« Dans un canal, il y a peu de place pour manoeuvrer. Il faut donc être particulièrement concentré et attentif à tout ce qui peut arriver », souligne François Mayor.

Outre le canal de Suez, le lac propose des répliques de quelques-unes des zones de navigation commerciale les plus périlleuses au monde, comme la baie de San Francisco ou Port Arthur, au Texas, pour des formations à l’accostage ou à la manoeuvre dans un port très fréquenté. Pour plus de réalisme, le courant et les vagues sont reproduites par des turbines subaquatiques.

François Mayor s’attend à avoir de nouveaux stagiaires après l’échouage de l’Ever Given, qui pourrait inciter certains armateurs à rafraîchir les compétences de leurs capitaines.

« Après chaque accident, on voit de nouveaux clients qui viennent », dit-il. « Une formation à Port Revel, ça n’a rien à voir en termes de coût par rapport à l’immobilisation d’un navire pendant une journée. »

(Stéphane Mahé, rédigé par Tangi Salaün, édité par Jean-Michel Bélot)

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