Coronavirus: Le décret de Trump sème la confusion dans les aéroports
PARIS/MADRID (Reuters) – La décision de Donald Trump d’interdire aux ressortissants de vingt-six pays européens de se rendre aux Etats-Unis en raison de l’épidémie de coronavirus a provoqué jeudi des scènes de panique et de confusion dans les aéroports européens.
Certains voyageurs, pris de court, se sont précipités dans les aéroports avant l’entrée en vigueur du décret vendredi à minuit (samedi 04h00 GMT) alors que les compagnies aériennes, déjà affectées par une crise sanitaire qui a fait plus de 4.600 morts dans le monde, n’étaient pas préparées à une telle annonce.
Le décret américain, signé mercredi, interdit aux ressortissants de vingt-six pays européens, à l’exclusion notamment de la Grande-Bretagne et de l’Irlande, de se rendre aux Etats-Unis pour une durée de 30 jours.
Mais la situation inquiète aussi les ressortissants américains présents en Europe, qui craignent de ne pas pouvoir rentrer chez eux si les vols sont massivement annulés.
Jon Lindfors, qui travaille pour une entreprise d’équipement hydraulique, et qui devait rentrer aux Etats-Unis samedi au terme d’une visite de sept jours en France, s’est ainsi précipité à Roissy Charles-de-Gaulle jeudi matin pour monter dans le premier avion disponible.
« On n’a rien compris à ce que Trump voulait dire. Sa déclaration était mal préparée et mal formulée », a-t-il déclaré à Reuters dans la longue queue qui s’était formée devant le comptoir Air France.
Après avoir laissé entendre dans son allocution que le « commerce et le fret » venant d’Europe seraient aussi interdits, Donald Trump est revenu sur ses propos en assurant peu après sur Twitter que « le commerce ne sera(it) en aucun cas affecté ».
Cette volte-face a ajouté à la confusion, estimé Jon Lindfors. « Trump a dit que ce n’est pas une crise sanitaire mais ça l’est, que ce n’est pas une crise économique mais ça l’est. Plus personne ne croit ce qu’il dit. »
Un membre d’équipage d’un vol de Delta Airlines en partance pour New York a reconnu que le décret signé par Donald Trump avait pris de court la compagnie américaine.
« Ça va provoquer un gigantesque chaos », a-t-il prédit. « Nous ne nous attendions pas à un événement de ce genre. Nous n’en mesurons pas encore toute la portée. »
Un porte-parole d’Air France a déclaré à Reuters que la compagnie devrait prendre une décision d’ici la fin de la journée sur le maintien ou non de ses vols vers les Etats-Unis au-delà de vendredi.
PANIQUE À L’AÉROPORT DE MADRID
A l’aéroport de Madrid, Anna Grace, une étudiante américaine de 20 ans voyageant pour la première fois en Europe, a décidé de modifier sa réservation pour rentrer aux Etats-Unis au lieu de se rendre en France. L’annonce de Trump « a semé la panique », a-t-elle dit.
Cristina Elvira, une retraitée se rendant à Miami, s’est dit pour sa part soulagée de quitter l’Espagne, où l’épidémie progresse à grande vitesse, le pays étant devenu le troisième foyer européen derrière l’Italie et la France.
« Nous sommes chanceux de pouvoir quitter l’Europe », a t-elle déclaré au moment de l’enregistrement de son vol.
D’autres voyageurs s’interrogeaient sur les conditions de leur arrivée aux Etats-Unis.
« J’ai dû changer mon billet et avancer mon voyage, autrement je me serais retrouvée devant une frontière fermée », raconte Miguel Paracuellos, un Espagnol travaillant aux Etats-Unis, qui reproche au président américain de se réfugier derrière un ennemi extérieur, en l’occurrence l’Europe, faute de compétence.
Donald Trump a déclaré qu’il devait agir parce que l’Union européenne n’avait pas pris des mesures adéquates pour arrêter la propagation du virus.
L’Union européenne a fait savoir jeudi qu’elle désapprouvait la décision unilatérale américaine et qu’elle prenait des mesures « fortes » pour limiter la propagation de la maladie.
(Avec Marco Trujillo à Madrid et Richard Lough à Paris; version française Claude Chendjou)
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