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Coronavirus Covid-19: Une quarantaine de patients franciliens transférés mercredi

Trente-huit patients atteints par le coronavirus et hospitalisés en Ile-de-France, région de France la plus touchée et qui s’attend à un « pic » cette semaine, vont être transférés mercredi par TGV médicalisé vers des hôpitaux de province, a annoncé mardi l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP)

« Ce qui est prévu à partir de l’Ile-de-France sur le transport TGV c’est 38 malades », a déclaré le directeur médical de crise de l’AP-HP, Bruno Riou, lors d’un point presse, sans donner de précisions sur les régions d’accueil.

Selon France 3 Bretagne, trois hôpitaux bretons seraient concernés – Rennes, Brest et Saint-Brieuc.

Ce transfert, qui doit permettre de décharger des hôpitaux saturés dans certaines régions, est le troisième de ce type depuis le début de l’épidémie de coronavirus qui a fait selon le dernier bilan officiel 3.024 morts pour un total de 44.550 cas de contamination.

Dimanche, 36 patients en réanimation du Grand-Est, l’une des régions de France les plus fortement touchées par l’épidémie, ont été transportés en TGV médicalisé à Poitiers et à Bordeaux (Nouvelle Aquitaine).

Trois jours plus tôt, un premier transfert avait permis à 20 patients alsaciens atteints par le Covid-19 de rejoindre les hôpitaux d’Angers, Le Mans, Nantes et La Roche-sur-Yon, dans l’ouest de la France.

Le transfert via TGV des patients d’Ile-de-France survient à l’heure où les autorités sanitaires s’attendent à un « pic » de malades qui provoquerait une saturation de ses hôpitaux où 1.950 patients sont actuellement en réanimation.

« Ce n’est pas complètement saturé, il y a encore un ou deux lits dans certains services » mais « on n’est plus dans une situation dans laquelle on avait devant nous une marge », a confirmé le directeur général de l’AP-HP Martin Hirsch mardi lors d’une conférence de presse.

« SOUPAPE DE SECURITE »

Dans ce contexte, « les transferts interrégionaux mis en place, notamment ceux de demain, constituent une soupape de securité importante même si c’est une proportion limitée de patients », a souligné à ses côtés Bruno Riou.

Le temps presse, renchérit Antoine Vieillard-Baron, chef du service de médecine intensive-réanimation de l’hôpital Ambroise-Paré, à Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine). « On avait 200 malades en réanimation mi-mars, 1.000 le 24 mars et 1.900 aujourd’hui » – pour une durée en moyenne de deux semaines.

« Depuis ce week-end et le début de cette semaine, on est dans la plupart des sites à envisager la réanimation hors des murs » en transformant par exemple des salles de réveil en salles de réanimation, ajoute-t-il.

Parallèlement, l’AP-HP teste depuis dimanche la possibilité d’oxygénation de patients à domicile sous surveillance médicale à distance. Il s’agit de « commencer à préparer la suite : faire en sorte que des patients puissent sortir de médecine aiguë plus rapidement de sorte à pouvoir en accueillir d’autres, par exemple sortant de réanimation », a expliqué Martin Hirsch dans les colonnes de Libération. « On teste s’il est possible de suivre leur état de santé et leur niveau de saturation en oxygène à domicile ».

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