Après Conflans, Blanquer réclame un « sursaut » de l’ensemble de la société
PARIS (Reuters) – Les circonstances de l’assassinat de Samuel Paty exigent un « véritable sursaut » de l’ensemble des acteurs de l’Education nationale et de la société tout entière, a déclaré jeudi matin Jean-Michel Blanquer.
« Notre société a été beaucoup trop perméable à des courants de pensée (…). Ce qu’on appelle communément l’islamo-gauchisme fait des ravages », a dit sur Europe 1 le ministre de l’Education nationale, visant le syndicat étudiant Unef ou bien encore des membres de La France insoumise (LFI).
Dans l’assassinat de Conflans, a-t-il ajouté, « ce n’est pas un assassin seul, c’est un assassin qui est conditionné par d’autres gens, en quelque sorte des auteurs intellectuels de cet assassinat ».
« Quand vous avez des officines, des groupes comme ceux que nous sommes en train de dissoudre (…), quand vous voyez des groupes de ce type qui ont pignon sur rue et qui évidemment ne commettent pas eux-mêmes des crimes mais encouragent cette radicalité intellectuelle, ils sont en fait les complices intellectuels du crime », a-t-il dénoncé.
Au-delà de l’effroi et de la sidération provoqués par l’assassinat de Samuel Paty, l’attaque de Conflans-Sainte-Honorine a reposé la question des rapports parfois houleux entre le monde enseignant et des parents d’élèves qui rejettent les principes de la laïcité.
Au cours de l’année scolaire 2019-2020, plus de 900 incidents sont remontés via le système de signalements mis en place au sein de l’Education nationale, a précisé Jean-Michel Blanquer, interrogé sur la mise en examen d’une lycéenne de Muret, près de Toulouse, pour avoir insulté et menacé une enseignante à propos d’un cours sur l’égalité entre hommes et femmes qui a abordé la question du voile islamique.
« Nous savons bien qu’il y a des trous dans la République, des angles morts de la République (…) parce que depuis des années des groupes font pression sur le terrain, sur certains territoires en particulier », a relevé Jean-Michel Blanquer, évoquant « la pression qui s’exerce des hommes vers les femmes » ou des pratiquants radicaux vers ceux qui ne le sont pas assez à leurs yeux.
« QUE LES PROFESSEURS NE SE SENTENT PAS SEULS »
Soutenant les réactions de l’institution scolaire, qui sont « la plupart du temps » à la hauteur, Jean-Michel Blanquer a estimé que ce sujet dépassait « largement » l’Education nationale.
« Tout ceci suppose un véritable sursaut de l’ensemble des acteurs pas seulement de l’ensemble de l’Education nationale mais de l’ensemble de la société pour affirmer avec une très grande force la fermeté de la République au quotidien », a-t-il dit, jugeant nécessaire « d’avoir une très grande force et une très grande cohésion nationales autour de la fin de la radicalité islamiste dans notre espace public et plus généralement dans notre pays ».
Une minute de silence sera respectée le 2 novembre, jour de rentrée scolaire après les vacances de la Toussaint, suivie d’une « activité d’éducation morale et civique ».
Le ministre a invité tous les élus de la République à être présents à cette occasion auprès de tous les professeurs pour la minute de silence.
« Ce jour-là, c’est l’ensemble de la société française qui doit être mobilisée autour de son école », a-t-il dit, pour que « les professeurs ne se sentent pas du tout seuls dans ces circonstances ».
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