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Afghanistan: La guerre est finie, disent les taliban; président et diplomates ont fui

KABOUL (Reuters) – Les insurgés taliban ont déclaré que la guerre était terminée en Afghanistan alors qu’ils ont pris dimanche le contrôle du palais présidentiel dans la capitale Kaboul, en marge du retrait définitif de l’armée américaine, alors que les pays occidentaux s’activaient pour évacuer leurs ressortissants et diplomates.

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Alors que les taliban pénétraient dimanche dans Kaboul, le président Ashraf Ghani a quitté le pays, indiquant vouloir éviter un bain de sang, tandis que des centaines d’Afghans se sont amassés à l’aéroport de la capitale dans l’espoir de quitter le pays.

Le porte-parole du bureau politique des taliban a déclaré qu’il s’agissait d’un « grand jour », récompensant les « efforts et sacrifices » de la population afghane et des combattants au cours des 20 dernières années.

« La guerre dans le pays est terminée », a dit Mohammad Naeem à la chaîne de télévision Al Jazeera, ajoutant que le peuple afghan connaîtrait sous peu les contours du nouveau régime au pouvoir et que les taliban cherchaient la paix dans les relations internationales.

A Washington, ceux dénonçant la décision du président américain Joe Biden de mettre fin à la plus longue intervention militaire américaine, lancée après les attentats du 11 septembre 2001 aux Etats-Unis, ont estimé que le chaos découlait d’un manque de leadership.

Les Etats-Unis ont annoncé dimanche l’envoi de 1.000 soldats supplémentaires à Kaboul pour aider à l’évacuation de civils, le département d’Etat et le Pentagone faisant savoir dans un communiqué commun que l’armée américaine allait se focaliser sur la sécurisation de l’aéroport de la capitale, notamment en prenant le contrôle du trafic aérien.

ÉVACUATIONS MASSIVES

Alors que l’armée afghane, entraînée pendant des années et équipée par les Etats-Unis et d’autres pays pour un coût de plusieurs milliards de dollars, s’est désagrégée face à l’offensive des insurgés, les diplomates américains ont été transportés par hélicoptères de l’ambassade de Kaboul vers l’aéroport.

Un porte-parole du département d’Etat américain a indiqué lundi matin que la quasi-totalité du personnel diplomatique américain, dont l’ambassadeur Ross Wilson, se trouvaient à l’aéroport de Kaboul. Le drapeau des Etats-Unis a été retiré de l’ambassade.

La plupart des diplomates occidentaux ont quitté Kaboul, a fait savoir lundi matin à Reuters, depuis la capitale afghane, un représentant américain.

Dans la nuit de dimanche à lundi, l’aéroport de Kaboul est devenu le centre de l’attention, des centaines d’Afghans attendant désespérément un vol pour quitter le pays. Une source à l’aéroport a indiqué que quelques échauffourées ont eu lieu après que le trafic aérien a été suspendu.

Selon la chaîne locale 1TV, de multiples explosions ont retenti à Kaboul après la tombée de la nuit. Au cours de la journée de dimanche, le calme avait globalement régné dans la capitale.

Ashraf Ghani, qui a déclaré sur Facebook être parti afin d’éviter « un bain de sang », n’a pas indiqué le lieu où il s’est réfugié. Il aurait pris un vol à destination de l’Ouzbékistan, selon la chaîne de télévision Al Jazeera.

Sur les réseaux sociaux, des habitants de Kaboul ont critiqué le président afghan, le qualifiant de « lâche » pour les avoir abandonnés dans le chaos.

Il est difficile d’établir dans l’immédiat comment le pouvoir va être transféré au taliban après l’offensive éclair qu’ils ont menée à travers le pays, prenant coup sur coup le contrôle de plusieurs capitales provinciales depuis le début du mois, avant de parvenir à Kaboul.

Plus tôt dimanche, des images diffusées par Al Jazeera ont montré ce que la chaîne de télévision a présenté comme des commandants taliban prenant place dans le palais présidentiel à Kaboul au côté de dizaines de combattants armés.

CRAINTE DU RETOUR DE LA CHARIA

De nombreux Afghans craignent que les taliban ne reviennent aux anciennes pratiques religieuses en imposant notamment la charia. Sous leur règne de 1996 à 2001, les femmes ne pouvaient pas travailler et des punitions telles que la lapidation, le fouet ou la pendaison étaient administrées.

Les taliban ont cherché à présenter un visage plus modéré, promettant de respecter les droits des femmes et de protéger les étrangers et les Afghans.

« Nous sommes prêts à dialoguer avec l’ensemble des personnalités afghanes et nous leur garantirons la protection nécessaire », a déclaré Mohammad Naeem à la chaîne Al Jazeera.

Antonio Guterres, le secrétaire général de l’Onu, a exhorté les taliban et les autres parties prenantes à faire preuve de la plus grande retenue, exprimant sa grande préoccupation pour le sort des filles et femmes dans le pays.

Un haut représentant du département américain de la Défense a déclaré dimanche soir à Reuters qu’environ 500 personnes, pour la plupart des ressortissants américains, avaient alors été évacuées par les Etats-Unis. Une fois l’ensemble des soldats américains supplémentaires déployés à Kaboul, quelque 5.000 personnes seront évacuées quotidiennement, a-t-il ajouté.

Certains pays européens, dont la France, l’Allemagne et les Pays-Bas, ont aussi fait savoir qu’ils oeuvraient à l’évacuation de leurs citoyens mais aussi de certains employés afghans.

Alors que le président français Emmanuel Macron s’exprimera lundi à 20h00 sur la situation en Afghanistan, Paris a annoncé dimanche avoir décidé de relocaliser son ambassade afghane sur le site de l’aéroport de Kaboul.

Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, a indiqué sur Twitter s’être entretenu dimanche avec son homologue américain Antony Blinken pour évoquer la « situation dramatique » à Kaboul.

(Bureaux de Kaboul et de Washington; version française Matthieu Protard et Jean Terzian)

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