Union européenne: La Hongrie juge « inacceptable » de conditionner le plan de relance à l’Etat de droit
BUDAPEST (Reuters) – La Hongrie juge « inacceptable » la proposition de l’Union européenne de conditionner l’accès aux fonds du futur plan de relance économique post-coronavirus au respect de l’Etat de droit, a déclaré mardi la ministre de la Justice hongroise.
Débat sur la fin de vie. Réagissez à l'interview du député Olivier Falorni au +33 0769138397 ou par email à l'adresse [email protected]
Dans une déclaration postée sur Facebook, Judit Varga a qualifié de « chantage » la proposition faite cette semaine par l’Allemagne, pays qui détient la présidence tournante de l’Union européenne, en affirmant que soumettre à une telle condition l’accès aux fonds signifierait une modification unilatérale des traités fondateurs du bloc, voire une violation de l’État de droit lui-même.
L’Allemagne veut un mécanisme d’accès aux 750 milliards d’euros du plan de relance européen conditionné au respect des principes démocratiques, selon des documents consultés lundi par Reuters.
« L’aide doit être fournie dès que possible aux États membres qui en ont besoin. La proposition met en danger une action rapide et efficace en rouvrant des questions déjà réglées », a dit Judit Varga.
« C’est exactement ce que veulent les ‘frugaux’ car ils n’ont jamais vraiment soutenu la relance européenne », a abondé la ministre en s’en prenant aux membres du bloc qui préfèreraient un soutien financier sous la forme de prêts remboursables plutôt que de subventions afin d’éviter une mutualisation de la dette.
Les désaccords sont fréquents entre le gouvernement du nationaliste Viktor Orban et l’exécutif européen, notamment en matière de respect des normes démocratiques, jugés en recul par Bruxelles.
(Marton Dunai, version française Diana Mandiá, édité par Kate Entringer et Jean-Stéphane Brosse)
Vous aimez nos publications ? Engagez-vous !
Les systèmes politiques et médiatiques ont besoin que s'exercent des contre-pouvoirs. Une majorité de journaux, télévisions et radios appartiennent à quelques milliardaires ou à des multinationales très puissantes souhaitant faire du profit, privant les citoyens d’un droit fondamental : avoir accès à une information libre de tout conflit d’intérêt.Le Journal Chrétien, service de presse en ligne bénéficiant d’un agrément de la Commission paritaire des publications et agences de presse du Ministère de la Culture, assure un contre-pouvoir à l’ensemble des acteurs sociaux, en vérifiant les discours officiels, en décryptant l'actualité, en révélant des informations de première importance ou en portant le témoignage des dominés.