L’Union européenne d’accord pour reporter la date butoir du Brexit au 31 janvier
À l'heure de l'intelligence artificielle, l'accès à des faits vérifiables est crucial. Soutenez le Journal Chrétien en cliquant ici.BRUXELLES (Reuters) – Les pays membres de l’Union européenne sont tombés d’accord pour reporter la date butoir du Brexit au 31 janvier, a annoncé lundi le président du Conseil européen.
Donald Tusk a précisé sur Twitter qu’il s’agissait d’une « flextension », ce qui permettra au Royaume-Uni de quitter l’UE avant le 31 janvier si le Parlement britannique devait ratifier d’ici là l’accord de Brexit.
Ce report, demandé par le Premier ministre britannique Boris Johnson faute d’avoir pu faire adopter à temps par le Parlement l’accord négocié avec Bruxelles, sera entériné par écrit, sans qu’il soit nécessaire de convoquer un nouveau sommet européen, a-t-il ajouté.
L’UE attend désormais que Londres approuve la formulation de sa proposition de report du Brexit. Dès que ce sera le cas, la procédure écrite sera lancée, chaque Etat membre ayant 24 heures pour confirmer qu’il la soutient.
« Cela permettra d’entériner la décision demain (mardi) », a-t-on déclaré de source diplomatique européenne.
Un autre responsable européen a cependant prévenu que la confirmation pourrait ne pas intervenir avant mercredi, à la veille de la date butoir actuelle du 31 octobre, à laquelle le Royaume-Uni sortirait de l’UE sans accord.
La décision de soutenir une « flextension » a été prise lundi matin à l’issue d’une réunion de 30 minutes des ambassadeurs des Vingt-Sept à Bruxelles, la France ayant levé les objections qui avaient empêché un tel accord la semaine dernière.
Un nouveau report du Brexit ne peut être entériné qu’à l’unanimité des Etats membres.
« La perspective d’élections (au Royaume-Uni) s’est nettement renforcée au cours du week-end », a-t-on fait valoir de source proche d’Emmanuel Macron pour expliquer l’assouplissement de la position française.
« Les conditions de l’extension ont été précisées et renforcées, notamment sur le caractère non renégociable de l’accord et la possibilité de travaux à 27 pour préparer l’avenir », a-t-on ajouté de même source.
Initialement prévue pour le 29 mars dernier, la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne – fruit d’un référendum organisé en juin 2016 – a déjà été repoussée à deux reprises, au 12 avril puis au 31 octobre, en raison du rejet de l’accord par le Parlement britannique.
(Gabriela Baczynska et John Chalmers à Bruxelles, avec Marine Pennetier à Paris; Tangi Salaün pour le service français, édité par Jean-Michel Bélot)