Gaza: Quatre morts dans une frappe israélienne sur fond de nouveaux pourparlers
par Nidal al-Mughrabi
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LE CAIRE (Reuters) – Une frappe aérienne israélienne a tué mardi quatre Palestiniens dans la bande de Gaza, selon les services de secours locaux, une attaque qui intervient alors que les médiateurs arabes et les États-Unis tentent d’aplanir les divergences entre le Hamas et Israël sur l’accord de cessez-le-feu du 19 janvier.
Selon l’armée israélienne, ses forces aériennes ont attaqué « des terroristes qui se livraient à une activité suspecte sur le terrain dans le centre de Gaza et qui constituaient une menace pour les forces. »
L’État hébreu, qui a envoyé une délégation dans la capitale qatarie Doha pour de nouveaux pourparlers sur le cessez-le-feu, a conclu un cycle de négociations au Caire en début de semaine avec les dirigeants du Hamas.
Aucun signe de percée n’a cependant été observé en vue de résoudre les différends qui menacent d’entraîner un retour au conflit qui a largement détruit l’enclave palestinienne.
Les combats dans la bande de Gaza ont cessé depuis le 19 janvier dans le cadre de la première phase de la trêve, et 33 otages israéliens et cinq Thaïlandais ont été échangés par le Hamas contre quelques 2.000 prisonniers et détenus palestiniens.
Le Hamas souhaite entamer des pourparlers sur la deuxième phase du cessez-le-feu, censée aboutir à un accord sur le retrait total des forces israéliennes de l’enclave.
Israël exige quant à lui que le Hamas libère les otages restants sans entamer la deuxième phase des négociations.
Mardi, le Hamas a accusé Israël d’essayer de provoquer une famine à Gaza en suspendant l’entrée de l’aide humanitaire dans l’enclave, et en coupant la dernière ligne électrique en état de marche, ce qui a eu des répercussions sur une installation de dessalement et de traitement des eaux.
« Nous appelons les médiateurs à faire pression sur l’occupation pour qu’elle respecte ses engagements et ouvre immédiatement les points de passage, afin d’assurer l’acheminement de l’aide humanitaire et de mettre fin à la politique de punition collective menée par les autorités d’occupation à l’encontre de notre peuple », a déclaré le Hamas dans un communiqué.
Israël, qui a interrompu les flux d’aide alimentaire, de médicaments et d’importations de carburant au début du mois, estimait que ces mesures pouvaient faire pression sur le Hamas dans le cadre des pourparlers sur le cessez-le-feu.
La population de la bande de Gaza risque de connaître une nouvelle famine, a prévenu lundi le directeur de l’agence de secours palestinienne des Nations unies (UNRWA), avertissant que la situation se détériorait rapidement.
« Je pense que plus nous continuerons (à bloquer l’aide), plus nous verrons l’impact sur la population augmenter. Et évidemment, le risque … est que nous revenions à la situation que nous avons connue il y a plusieurs mois, à savoir une aggravation de la faim dans la bande de Gaza », a déclaré le commissaire général de l’UNRWA, Philippe Lazzarini.
(Rédigé par Nidal al-Mughrabi, avec la contribution de Clauda Tanios ; version française Etienne Breban ; édité par Blandine Hénault)
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