Macron à la Maison blanche pour parler de l’Ukraine avec Trump
par Steve Holland
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WASHINGTON (Reuters) – Le président français Emmanuel Macron est arrivé lundi à la Maison blanche pour s’entretenir avec son homologue américain Donald Trump de la guerre en Ukraine après le revirement opéré par le dirigeant américain en faveur de la Russie.
Emmanuel Macron est le premier dirigeant européen à rendre visite à Donald Trump depuis son investiture le 20 janvier dernier.
Les deux dirigeants devaient participer à une réunion du G7 en visioconférence puis tenir des entretiens bilatéraux avant une conférence de presse commune prévue à 14 heures, heure locale (19h00 GMT).
Le Premier ministre britannique Keir Starmer doit également rencontrer Donald Trump jeudi, alors que l’Europe s’inquiète du durcissement de sa position à l’égard de l’Ukraine.
Les deux dirigeants européens devraient tenter de convaincre Donald Trump de ne pas se précipiter pour conclure un accord de cessez-le-feu avec le président russe Vladimir Poutine, d’impliquer l’Europe dans les négociations et de discuter de garanties sécuritaires pour l’Ukraine.
Emmanuel Macron, qui tente de capitaliser sur sa relation avec Donald Trump, construite durant leurs premiers mandats présidentiels, a estimé qu’accepter un mauvais accord qui équivaudrait à une capitulation de l’Ukraine serait un aveu de faiblesse de la part des Etats-Unis.
« Je vais lui dire : être faible face (au président russe Vladimir) Poutine, ce n’est pas dans ton intérêt », a déclaré jeudi le président français sur ses réseaux sociaux. « Sinon comment pourras-tu ensuite être fort » face à la Chine et à l’Iran, a-t-il poursuivi.
Au coeur de la relation actuelle entre Kyiv et Washington se pose la question des minerais ukrainiens, auxquels Donald Trump entend avoir accès, alors que le président américain dit vouloir récupérer les centaines de milliards de dollars d’aides apportées par les Etats-Unis à l’Ukraine.
Volodimir Zelensky a refusé de signer un projet d’accord sur les minerais, déplorant l’absence de garanties sécuritaires réclamées par Kyiv et déclarant que l’accord n’était en l’état pas dans l’intérêt du pays.
Donald Trump a déclaré vendredi qu’un accord était proche, sans donner davantage de précisions.
(Reportage Steve Holland ; version française Kate Entringer)
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